Récemment, James Parsons a envoyé à La Tribune une photo de son champ de maïs chez Parview Farms à Cache Bay. Les dégâts causés par les grues sont conséquents. «Nous avions des canons effaroucheurs et nous les chassions tous les jours, mais les dommages sont incroyables. Tout l’investissement est fait à l’avance, donc les pertes seront conséquentes et notre assurance couvre seulement les pertes moyennes sur l’ensemble de tous nos champs. Le «bon maïs» va probablement monter la moyenne juste assez pour nous empêcher de réclamer [un dédommagement].»
M. Parsons dit qu’il n’a rien contre les oiseaux «tant qu’ils restent loin de mes champs! […] Ils retirent les pousses et mangent les graines en dessous, et le maïs est planté à tous les 12 cm d’intervalle alors ils font juste marcher tout le long de la rangée et ils ont un beau buffet!»
Il ajoute que d’autres fermiers ont connu des dégâts similaires et il voulait soulever le problème afin que les gens comprennent les défis que doivent surmonter les agriculteurs. Les grues mangent aussi d’autres grains, comme le blé, mais M. Parsons précise que les champs de blé sont plus denses et donc moins vulnérables que les champs de maïs, semés moins densément.
Le plus frustrant, selon lui, c’est que ce problème aurait pu être évité. M. Parsons dit que le Avipel, un produit couramment utilisé aux États-Unis pour protéger le maïs, est considéré non toxique et écologique, mais il n’a pas encore été testé au Canada.
«Ils devaient faire des essais limités l’an dernier… Cette année ils devaient faire des essais dans des champs entiers, mais à cause de la grippe aviaire, ils ont concentré leurs efforts là-dessus et ce projet a été mis en veilleuse.» La ferme de M. Parsons devait faire partie des essais. Il dit que le Avipel donne un gout que les grues n’aiment pas, donc elles passent à autre chose.
Selon lui, c’est une mesure préférable à celles dont il dispose actuellement. «Nous avons reçu des permis dans le passé, ça s’appelle «tirer pour effrayer». Il y a aussi un permis qui nous permet de tirer sur une grue, mais il faut laisser le cadavre exposé afin que la volée estime que c’est un site dangereux, puis qu’elle s’en aille toute seule.»
Ultimement, il voudrait voir les grues «retourner à leur milieu naturel pour se nourrir et il y a assez d’espaces naturels autour d’ici pour leur suffire. Dans le sud, ils parlent de biodiversité, mais ils ont des champs et des champs tous un après l’autre avec à peine une rangée d’arbres entre eux. Dans le nord, nous avons beaucoup de faune et de flore qui séparent nos opérations.»
M. Parsons dit qu’il ne veut pas nuire aux grues, il veut juste qu’elles mangent ce qu’elles mangeraient normalement dans la nature sauvage — pas son maïs.