le Mercredi 23 avril 2025
le Vendredi 7 février 2025 6:45 Économie et finances

Un financement pour adapter le Nord aux changements climatiques

  Photo: Courtoisie
Photo: Courtoisie
Le gouvernement fédéral a annoncé la semaine dernière, par l’intermédiaire de Marc G. Serré, député libéral de Nickel Belt et secrétaire parlementaire de l’honorable Jonathan Wilkinson, et Viviane Lapointe, députée de Sudbury, l’octroi de 2,7 millions $ pour la réalisation de cinq projets dans le Nord de l’Ontario, dans le cadre du Programme d’adaptation aux changements climatiques du ministère des Ressources naturelles.
Un financement pour adapter le Nord aux changements climatiques
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Ces projets visent à aider des professionnels, des décisionnaires et des communautés de Premières Nations dans le nord de l’Ontario et partout au Canada, à faire avancer la mise en application de mesures d’adaptation aux changements climatiques par l’élaboration et la mise en œuvre d’outils de formations et de ressources.

Trois de ces projets, d’une valeur totale de deux millions de dollars, seront réalisés par le Climate Risk Institute, situé à l’Université Laurentienne. Pour sa part, la Laurentienne recevra 546 000 $ pour un projet dont le responsable sera l’organisme Up North on Climate, alors que le cinquième projet, celui de l’Institut forestier du Canada, situé à Mattawa, est d’une valeur de 190 690 $.

Développer les compétences du personnel 

Le plus important de ces projets, celui du Climate Risk Institute qui reçoit une subvention de 1 300 000 $, a pour objectif la formation et l’établissement de réseaux pour développer les compétences du personnel en matière d’adaptation aux changements climatiques. Nommé CanAdapt, ce projet d’une portée nationale vise plus précisément à soutenir le développement d’une main d’œuvre qualifiée en adaptation, en améliorant l’accès aux possibilités, aux ressources et aux réseaux d’éducation et de formation au moyen d’un portail de développement des capacités centralisé et de réseaux de praticiens pouvant aider les professionnels de l’adaptation à mobiliser les connaissances.

Un deuxième projet de cet institut, d’une valeur de 443 000 $, vise à élaborer des recommandations qui permettront aux associations professionnelles nationales d’intégrer des compétences en adaptation dans les profils et les responsabilités de différentes professions. Son troisième projet, qui consiste en une analyse et un rapport au sujet de leçons tirées de la mise en œuvre d’adaptation, reçoit 259 000 $.

Le président de cet institut, Al Douglas, s’est dit reconnaissant de ce soutien financier offert par Ressources naturelles. «Grâce à cet appui, nous aurons des exemples des meilleures pratiques en vigueur dans le domaine de la résilience climatique et nous tirerons des inspirations pour une mise en œuvre à plus grande échelle. Dans le cadre de ces projets, notre institut collaborera avec des professions clés et d’autres acteurs de tous les coins du pays pour améliorer les connaissances, les capacités et les compétences afin que la résilience climatique fasse davantage partie de leurs pratiques », a-t-il déclaré. 

Collaboration avec les Premières Nations 

Le projet de l’Université Laurentienne sera réalisé en collaboration avec des communautés des Premières Nations. Il s’agit de la création d’une microcertification à l’aide des outils de développement du carrefour Partenariat pour l’adaptation des populations autochtones aux changements climatiques. La responsable du projet de la Laurentienne, Chantal Sarrazin-Delay, a souligné que l’organisme est honoré de collaborer avec quatre conseils tribaux du nord de l’Ontario. «Ensemble, nous créerons une ressource en ligne et des micro-crédits dans le but de diffuser de l’information sur les effets des changements climatiques pour les communautés des Premières Nations».

 Quant à l’Institut forestier du Canada, il s’agit de la conception d’un programme de perfectionnement en adaptation et en résilience aux changements climatiques pour les professionnels de la foresterie. Son directeur général, Mark Pearson, a admis que la formation que l’institut met au point n’est pas très répandue dans le secteur de la foresterie et au Canada.

«Il faut se préparer»

Le député de Nickel Belt, Marc Serré, a déclaré au Voyageur : «On sait que les feux de forêts et les changements climatiques ont un impact non seulement sur l’économie mais sur l’ensemble de la société. Alors tout ce que le gouvernement peut faire avec des organisations comme l’Université Laurentienne, des groupes autochtones, des chercheurs pour savoir comment on peut éviter ces changements, comment on peut former des gens, c’est très important. Il faut se préparer, car si on ne fait pas les changements à court terme, on va en payer le prix plus tard. L’adaptation, la recherche et les investissements que nous faisons maintenant sont importants».

Viviane Lapointe a tenu des propos semblables à ceux de M. Serré. «Cet investissement affermit notre position et notre travail de bons gardiens de l’environnement et de la collectivité», a-t-elle affirmé.