le Mercredi 23 avril 2025
le Mercredi 12 mars 2025 13:00 Arts et culture

L’engagement d’Alexia Cousineau pour revitaliser la scène poétique francophone

Alexia Cousineau, première rangée, à gauche, en pull vert.  — Photo : Courtoisie
Alexia Cousineau, première rangée, à gauche, en pull vert.
Photo : Courtoisie
La poésie francophone à Sudbury manque de visibilité malgré une scène artistique croissante. Alexia Cousineau, poétesse Franco-Ontarienne, revient d’un séjour à Toronto avec l'ambition de dynamiser la scène locale et d'unir la communauté autour de la poésie francophone, à travers des événements créatifs. Elle est aussitôt passée à l’action en lançant son premier évènement-concept : Nuit de poésie et collage.
L’engagement d’Alexia Cousineau pour revitaliser la scène poétique francophone
00:00 00:00
Photo : Courtoisie

La poésie francophone à Sudbury reste encore relativement peu représentée malgré une scène artistique en plein essor, note d’emblée Alexia Cousineau. Bien que des événements littéraires comme les rencontres mensuelles du Micro ouvert de Wordstock, les ateliers Spilled Ink, et Sulphur, le journal littéraire annuel de l’Université Laurentienne, soient des plateformes précieuses pour les créateurs, la poésie francophone manque souvent de visibilité.

Cette situation est ressentie par de nombreux poètes francophones de la région, qui aspirent à voir leur voix se faire entendre dans un environnement propice à la créativité et à l’échange, considère également la poétesse Franco-Ontarienne.

Originaire de Timmins, Alexia Cousineau s’est récemment distinguée, en remportant le slam de poésie de Wordstock Sudbury en novembre 2024. Après cette victoire, l’artiste a exploré la scène poétique torontoise, participant à pas moins de 17 événements en deux mois tout en travaillant comme infirmière à distance.

Cette expérience a nourri son écriture et renforcé son désir de revitaliser la scène poétique de Sudbury. Finaliste au Toronto Poetry Slam et lauréate du 16e Slam de Guelph, Alexia Cousineau s’interroge : «Pourquoi pas à Sudbury ?». L’artiste cherche désormais à enrichir la scène poétique du Nord de l’Ontario.

C’est dans cette perspective qu’elle a invité, le 4 février 2025, à Knowhere Public House, des artistes et poètes en herbe à explorer la poésie en combinaison avec le collage. Le premier événement qu’Alexia Cousineau a été organisé en collaboration avec les artistes locaux Camryn Heidman et Annie Blodgett. À la grande surprise des organisateurs, l’évènement avait atteint sa pleine capacité d’accueil avant même son déroulement : soit 35 minutes après son lancement sur les réseaux sociaux.  Face à un tel succès, Alexia Cousineau envisage déjà de réitérer cette expérience.

Photo : Courtoisie

Cette expérience a nourri son écriture et renforcé son désir de revitaliser la scène poétique de Sudbury. Finaliste au Toronto Poetry Slam et lauréate du 16e Slam de Guelph, Alexia Cousineau s’interroge : «Pourquoi pas à Sudbury ?». L’artiste cherche désormais à enrichir la scène poétique du Nord de l’Ontario.

C’est dans cette perspective qu’elle a invité, le 4 février 2025, à Knowhere Public House, des artistes et poètes en herbe à explorer la poésie en combinaison avec le collage. Le premier événement qu’Alexia Cousineau a été organisé en collaboration avec les artistes locaux Camryn Heidman et Annie Blodgett. À la grande surprise des organisateurs, l’évènement avait atteint sa pleine capacité d’accueil avant même son déroulement : soit 35 minutes après son lancement sur les réseaux sociaux.  Face à un tel succès, Alexia Cousineau envisage déjà de réitérer cette expérience.

Créer une communauté 

À travers ces initiatives, Alexia Cousineau souhaite également donner une plus grande place à la poésie francophone, encore trop peu représentée à son goût. «L’un des grands objectifs de mes événements, c’est de trouver et de rassembler la communauté de poètes francophones», affirme-t-elle. 

Selon elle, bien que cette communauté soit progressivement grandissante, elle manque encore d’ancrage et de visibilité. Elle rêve ainsi d’un espace où la langue française serait mise à l’honneur, où les poètes pourraient non seulement partager leurs écrits, mais aussi s’inspirer les uns des autres. «Je voudrais créer une petite – ou grande – famille francophone», ajoute-t-elle avec enthousiasme.

Des événements innovants

L’artiste est convaincue que la clé réside dans la persévérance et la mise en avant de ces initiatives. Elle est pas mal certaine que la poésie francophone peut trouver sa place à Sudbury, à condition de lui donner une voix et une scène.

«Si je continue d’être présente dans les espaces publics artistiques, si je poursuis mon écriture et mes présentations en français, et si je parle de mes projets autour de moi, on y arrivera», assure-t-elle avec détermination. 

À travers son engagement, Alexia Cousineau cherche à faire de la poésie en français une force véritable et vivante au sein de la scène artistique locale, ouvrant ainsi la voie à une nouvelle dynamique culturelle à Sudbury.

Des projets à venir pour dynamiser la scène poétique

Alexia Cousineau prévoit plusieurs événements en mars 2025 pour enrichir la scène poétique de Sudbury. Le 9 mars, l’artiste participera à Save the Word, une lecture de poésie bilingue à l’Indie Cinema. Le 12 mars, elle animera un micro ouvert de Wordstock à Books and Beans. Le 13 mars, elle proposera un atelier Spilled Ink, et le 15 mars, elle dirigera un atelier d’écriture intitulé Fabriquer avec des mythes . En parallèle, elle prépare un projet de levée de fonds pour soutenir ses initiatives artistiques futures.