L’objectif du voyage, a expliqué M. Hébert au Voyageur, «était d’apprendre dans un autre pays, de donner l’expérience à des étudiantes et des étudiants de connaître une autre culture, mais surtout de connaître un domaine dans lequel ils et elles étudient de façon plus approfondie».
La Finlande est reconnue mondialement pour ses techniques, son savoir-faire ainsi que son utilisation du bois. «En Finlande, le bois c’est comme l’huile au Canada. Sa richesse, ce sont les forêts et c’est pourquoi ce pays a un respect très positif de la forêt alors qu’au Canada, les gens voient la foresterie comme étant négative parce que ce n’est pas nécessairement bon pour l’environnement», a poursuivi M. Hébert.
Il a noté également qu’«en Finlande, on a un respect pour le bois dans le sens qu’on voit ça comme une ressource valable. Par exemple, on utilise le bois pour le chauffage alors qu’au Canada, c’est l’huile ou le gaz».
Le groupe du Collège Boréal a fait une tournée dans le Nord et le Sud du pays, pour visiter principalement des écoles et des usines de fabrication pendant quelques jours avant de faire du tourisme les deux dernières journées de leur voyage et ce, dans le but de vivre la culture finlandaise. Le groupe a passé cinq jours dans le Nord pour visiter l’école Riviera. «Cette institution est un peu comme le Collège Boréal dans le sens qu’elle entretient des campus un peu partout dans le pays», a souligné M. Hébert.
Transfert de connaissances
Pour le professeur, ce voyage lui a permis d’absorber des connaissances sur les façons de faire des choses qu’il pourra utiliser dans son enseignement au Collège Boréal, au niveau de la formation des étudiantes et des étudiants. «On pourra commencer à former des gens dans l’utilisation de l’équipement forestier qui coûte un million de dollars», a-t-il fait savoir.
«Plutôt qu’acheter de l’équipement, il va falloir faire des partenariats. Le défi c’est qu’on n’a pas encore de formation pour ça, ici».
En Finlande, les étudiants et les étudiantes sont formés sur trois différentes machines. Une fois que l’étudiant a appris comment utiliser les équipements, il va dans une forêt où il apprend quel arbre on peut enlever. «C’est toute une technique qui comporte même des calculs mathématiques, une technique qu’on n’a pas nécessairement ici. Ils font plus attention à ce qu’ils font dans la forêt. Ici, il nous manque des opérateurs. En somme, le système est très différent là-bas. La question est de savoir s’il y a une façon de travailler, de faire les choses comme en Finlande», a poursuivi M. Hébert.
Une expérience inspirante
Pour Alyssa Gagné, l’une des huit étudiants qui ont fait le voyage, ça s’est avéré une excellente expérience. «Je n’étais jamais allé en Finlande et je voulais en apprendre plus au niveau de la foresterie. On a beaucoup appris, ce qui me sera utile dans la poursuite de ce programme», a-t-elle admis.
Alyssa termine sa deuxième année du programme d’environnement forestier et de la faune et elle a l’intention de poursuivre en troisième année. Comme les membres de sa famille, elle aime se retrouver dans la nature, à faire de la chasse et de la pêche. «J’aime travailler dehors et ce programme me permettra de le faire. J’ai l’intention de travailler dans les domaines de la foresterie et de la pêche», a-t-elle dit.
À la suite de ce voyage, Marc Hébert et Alyssa Gagné sont impressionnés par le respect que les Finlandais portent à l’égard de l’environnement. «C’est vraiment intéressant de voir comment on protège l’environnement en Finlande», a dit Alyssa au Voyageur. M. Hébert a lui aussi trouvé qu’en Finlande les gens sont plus conscients de l’environnement qu’au Canada.
Ce voyage a eu lieu dans le cadre du programme Expérience compétences mondiales financé par Emploi et développement social Canada du gouvernement fédéral.