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le Vendredi 1 mai 2020 15:10 Francophonie

Richelieu et Chevaliers de Colomb : Doubles arrêts

Des Richelieu lors du souper de homard du Grand Sudbury en 2019. — Photo : Archives
Des Richelieu lors du souper de homard du Grand Sudbury en 2019.
Photo : Archives
Sans cueillette de fonds, l'impact est immédiat et à long terme.
Richelieu et Chevaliers de Colomb : Doubles arrêts
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Les clubs Richelieu et les conseils des Chevaliers de Colomb du Nord de l’Ontario ne peuvent tenir leur bingo et leurs autres activités de financement en raison des mesures de confinement. Il y a déjà un impact sur leur capacité à aider leur communauté, mais leur capacité à remettre des dons sera surtout affectée l’an prochain si la pause se poursuit longtemps.

«Nous allons devoir nous serrer la ceinture, je crois», avance la présidente du Club Richelieu Féminin de Sudbury, R/Jacqueline Gauthier. «En fait, cela aura un impact sur notre capacité d’acheter de la publicité dans Le Voyageur et de commanditer des activités comme la pièce communautaire du TNO, la Saint-Jean, le Salon du livre, l’ACFO du grand Sudbury, etc. On ne peut pas dépenser de l’argent que nous n’avons pas.»

Les Chevaliers de Colomb de Kapuskasing, conseil 2777 ont de l’argent d’accumuler, mais ne peuvent pas le distribuer facilement. «Étant donné qu’on ne peut pas avoir de rencontre avec les membres, on ne peut pas donner des montants qui dépassent 200 $», explique le grand chevalier Marc-André Dubosq. Ils ont ainsi plusieurs demandes de fonds de plus de 200 $ qui ne peuvent être traitées.

Le conseil 12047 La Toussaint et Ste-Anne-des-Pins est dans une situation similaire. «Au lieu d’une rencontre de deux heures, nous avons des commentaires par courriel pendant deux semaines avant d’en arriver à une action», explique le grand chevalier, Pierre Beaumier. Ils sont ainsi parvenus à remettre 500 $ à la Banque alimentaire de Sudbury.

D’un autre côté, plusieurs demandes sont également sur la glace en raison du report ou de l’annulation d’autres activités, comme des voyages, des tournois de hockey, des programmes scolaires ou des camps d’été… pour le moment.

Annulations

Dans le cas de ces trois groupes, c’est l’arrêt des bingos qui leur fait le plus mal et qui les prive de milliers de dollars. Mais d’autres activités ont été annulées.

Le Club Richelieu féminin avait un souper prévu le 23 avril pour fêter le 27e anniversaire du club. Il a évidemment été annulé.

Nous avons dû annuler notre tournoi de golf qui devait avoir lieu en juin. La somme récoltée lors de ce tournoi nous aide à payer nos frais d’exploitation, essentiellement, ainsi qu’à faire quelques commandites

— R/Jacqueline Gauthier

Ce sera surtout leur année 2020-2021 qui sera affectée, puisqu’elles ont seulement perdu mars en 2019-2020.

Le conseil 2777 des Chevaliers de Colomb de Kapuskasing est l’un des rares à avoir sa propre salle. Si elle est fort pratique en temps normal, elle est en ce moment un poids financier de plus, car ils doivent continuer à payer le chauffage est les autres frais associés. «Le bingo paye pour les dépenses de la salle. Pour l’instant on est correcte, mais si ça dure bien longtemps, on risque d’être obligé de trouver d’autres plans», prévient Marc-André Dubosq.

Réseaux d’entraide

Ce n’est pas un secret que plusieurs des membres actifs de ces organisations font partie du groupe d’âge à qui les gouvernements ont demandé de ne pas sortir de chez eux. Ils sont en temps normal les premiers à offrir leur aide pour rendre d’autres services, choses qu’ils ne peuvent pas faire non plus en ce moment.

«Par exemple, on a eu une demande d’aller aider parce qu’il y a eu un camion qui venait porter des denrées dans la communauté et ils avaient besoin d’aide pour distribuer… Ben nous, nos bénévoles qui seraient prêts à le faire habituellement, ils ont tous au-dessus de 60 ans et les plus jeunes travaillent de la maison», indique M. Dubosq. La distribution en question est celle organisée il y a plus d’une semaine par les députés provincial et fédéral et dont il était question dans Le Voyageur du 22 avril.

Au moins, ces groupes créent des réseaux de contacts avec des membres plus jeunes qui peuvent rendre des services aux membres plus âgés.

«Plusieurs [membres] sont revenues de Floride et ont été confinées chez elles pendant quelques semaines, raconte Jacqueline Gauthier. Nous avons fait de notre mieux pour les aider à s’installer en faisant des courses si elles en avaient besoin.»