L’enseignante Carole Bouffard a vu la possibilité d’utiliser la fin d’un module du cours Grandes Religions du Monde comme une façon d’aider moralement ses élèves face au stress de la pandémie. Elle leur a fourni le matériel pour fabriquer un bracelet de méditation.
La conseillère en orientation à l’École secondaire catholique Saint-Joseph à Wawa a préparé des ensembles qui ont permis à ses élèves de fabriquer eux-mêmes un bracelet de méditation inspirée d’un mala — un collier ou chapelet de méditation composé de 108 perles. Ils étudiaient la religion bouddhiste avant le congé de mars et cette activité marquait la fin de cette partie du cours lors de la reprise des cours en avril.
Dans un travail concernant les perles de prière, Mme Bouffard avait demandé à ses élèves d’inclure une photo d’un mala qui les inspirait ou qu’ils trouvaient beau. «Vraiment, c’était pour voir quels étaient leurs gouts. Par ces photos-là, j’ai préparé des petits sacs.» Des petits sacs au contenu personnalisé qu’elle a laissés sur une table devant chez elle et que les élèves sont passés prendre à tour de rôle.
Elle a commencé à recevoir des messages d’approbation de ses choix de couleurs et de matériaux en moins de 15 minutes. Par exemple, une élève lui avait fait part d’une pierre qu’elle avait vue et qui pourrait peut-être l’aider à retrouver le sommeil et Mme Bouffard a pu lui en fournir des semblables. «Heureusement que j’avais ces choses-là à la maison.»
Plusieurs élèves ont d’ailleurs fait le travail en une journée, alors qu’ils avaient une semaine. Les élèves lui ont demandé d’organiser d’autres activités du genre.

Appréhension face à l’enseignement en ligne
«J’étais craintive seulement pour le simple fait que j’aime enseigner en salle de classe», mentionne Carole Bouffard par rapport à l’enseignement en ligne. Elle avait déjà une certaine expérience, car elle a participé à la rédaction de cours en ligne. «Ça prend beaucoup de planification, monter des ressources intéressantes et variées.»
Elle a également pu constater que ses collègues de l’école se tirent aussi très bien d’affaire. «Malgré le fait que c’est une petite communauté, j’ai des collègues qui sont très avant-gardistes et on travaille très bien ensemble. Ce n’est qu’une approche différente.»
Les choses vont bien jusqu’à maintenant et elle espère que ça va continuer. Ça dépendra de la météo, lance-t-elle en riant.

Internet à Wawa
Mme Bouffard indique que Wawa a, en grande partie, un bon accès internet et elle n’a personnellement pas de problème, de même que la majorité de ses élèves. Elle utilise Microsoft Teams et ses élèves semblent bien s’en accommoder.
Par contre, elle a des élèves qui demeurent à Dubreuilville — où l’internet est moins facilement accessible et plus lent. Dans leur cas, il lui est arrivé de préparer des paquets qu’elle leur a fait livrer pour leur faciliter la vie.