Une nouvelle génération de jeunes Nord-Ontariens s’intéresse de plus près à la natation de compétition. Le phénomène est particulièrement observable à Kapuskasing, où l’équipe KapSwim commence à produire des nageurs de haut calibre qui se démarquent sur la scène nationale. La construction d’une nouvelle piscine de 22,7 millions $ sur la rue Brunelle Nord pourrait venir renforcer ce phénomène.
Le club KapSwim se démarque parmi la poignée de programmes dans sa région en raison du talent de ses athlètes et de la qualité de son système, malgré le peu de structures actuellement en place.
Depuis le début de la saison 2019-2020, les nageurs de KapSwim ont dominé dans la plupart de leurs épreuves. Tant chez les jeunes qui s’initient à la compétition que chez les adolescents expérimentés, les victoires s’accumulent. L’équipe a notamment fini première au classement des médailles lors de la deuxième compétition régionale de la saison en décembre 2019, à Kirkland Lake, totalisant 93 podiums.
Plusieurs aspirants, dont la nageuse de 15 ans Danika Ethier, collectionnent les victoires. Elle vise une autre participation aux championnats canadiens juniors, après avoir représenté son club durant les épreuves du 100 m et 200 m brasse dans la catégorie des 14 ans et moins l’an dernier.
Le président de KapSwim, Daniel Girouard, estime même qu’elle pourrait s’attendre à des essais olympiques dans un avenir rapproché.
De nouvelles installations à venir
La Ville de Kapuskasing travaille depuis plus de six mois à la construction d’une nouvelle piscine qui servira de nouvelle installation d’entrainement pour les athlètes de KapSwim. L’édifice existant, situé sur le terrain de l’école secondaire anglophone Kapuskasing District, a un besoin criant de réparations. Les couts pour construire un remplacement seraient moindres en comparaison aux couts de rénovations.
Selon Daniel Girouard, ce projet donnera aux nageurs la possibilité de pratiquer dans un espace de six allées longues de 25 mètres. Cela permettra surtout de tenir plus de compétitions, un avantage pour l’économie locale et pour les nageurs de KapSwim.
«Étant donné que notre piscine existante est en verges et non en mètres, les temps de tous les nageurs qui viennent à Kapuskasing ne comptent pas, précise le président du club. En ayant une piscine règlementaire, on pourra offrir des compétitions de deux jours. Ça veut dire des gens qui se logent dans nos hôtels, qui fréquentent nos restaurants et nos magasins.»
Si l’échéancier de la municipalité se déroule comme prévu, les travaux de construction devraient débuter en 2021. Une fois que le nouveau centre aquatique sera en place, M. Girouard espère pouvoir offrir plus de leçons et intéresser davantage de jeunes sportifs à la natation.
Nouvelle vague d’intérêt pour KapSwim
Le président de KapSwim attribue une partie des succès récents du club au regain d’intérêt qu’a connu la natation à la suite des Jeux olympiques d’été de 2016. Alors adolescente, la nageuse canadienne Penny Oleksiak avait récolté un total de quatre médailles dans les épreuves de 100 m libre, 100 m papillon, 4 x 100 m libre et 4 x 200 m libre.
Daniel Girouard explique que plusieurs nouveaux font leurs débuts dans ce sport cette saison par l’entremise d’un groupe réservé pour les 5 à 7 ans. «Ces nageurs-là, on les prépare pour l’avenir, commente M. Girouard. Ils commencent à s’entrainer jeunes, pratiquent une fois par semaine et s’initient aux compétitions tranquillement grâce aux compétitions qu’on appelle Top Fish.»
Ces journées de deux à quatre heures permettent aux nageurs débutants de s’habituer à l’atmosphère des piscines. À long terme, le développement d’une nouvelle génération de nageurs de compétition permettra peut-être de faire rayonner Kapuskasing à travers le monde!