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le Jeudi 13 août 2020 15:41 Éducation

Rentrée : Les conseils scolaires plus précis que le gouvernement

Les conseils commencent à présenter leur plan détaillé pour la rentrée
Rentrée : Les conseils scolaires plus précis que le gouvernement
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Le plan de retour en classe du gouvernement de l’Ontario donne les grandes lignes à suivre pour limiter la propagation de la COVID-19. Les conseils scolaires ont de gros trous à boucher. Au moment d’écrire ces lignes, lundi, seuls le Conseil scolaire public du Grand Nord de l’Ontario  (CSPGNO) et le Conseil scolaire catholique de district des Grandes-Rivières (CSCDGR) avaient publié sur leur site web leur plan pour la rentrée.

Quelques règles provinciales

Dans son plan présenté le 30 juillet, le gouvernement exige le masque pour les élèves de la 4e à la 12e année dans les espaces fermés. Il est seulement encouragé pour les élèves de la maternelle à la 3e année.

À moins qu’une deuxième vague grave arrive d’ici septembre, la rentrée se fera à temps plein pour tous dans le Nord. Aucun conseil de la région ne fait partie de la liste de conseils scolaires «désignés», où on demande de limiter les classes du secondaire à 15 élèves.

Dès la rentrée, on suggère d’évaluer les élèves pour identifier des lacunes d’apprentissages, conséquence possible de la fin de l’année scolaire précédente à la maison.

On demande l’augmentation de la fréquence des nettoyages des mains, des surfaces et des objets partagés. Pour aider à maintenir la distance physique, on suggère de «retirer tout mobilier non essentiel». Il faudra limiter considérablement le nombre de visiteurs.

L’établissement de cohortes vise à limiter les contacts en créant des groupes d’élèves et d’enseignants qui ne se croisent pas. Il peut s’agir d’une classe ou d’un groupe de classes.

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Questions d’enseignante

En attendant les réponses de son conseil scolaire, une enseignante du Nord s’est posé plusieurs questions après avoir pris connaissance du plan du gouvernement.

Le mode d’enseignement moderne se prête très mal à la distanciation physique, croit l’enseignante qui préfère garder l’anonymat. Elle rappelle que l’enseignement ne se fait plus «comme dans les années 1950» avec le professeur devant la classe qui explique la matière. Plusieurs préfèrent une approche avec des travaux en petits groupes avec des interventions individuelles avec ceux qui ont plus de difficultés pendant les travaux en classe.

Elle ne veut pas retourner vers un enseignement magistral dépersonnalisé, mais elle ne sait pas encore comment elle y arrivera. Le bon côté qu’elle entrevoie, c’est que d’abandonner la table pour rencontrer les élèves individuellement dégagera de l’espace dans la salle de classe pour aider à la distanciation.

L’enseignante a de la difficulté à voir comment tous les élèves pourront se laver les mains en même temps avant les repas, avant et après les sorties, tout en respectant la distanciation. Les plans publiés par deux conseils scolaires laissent entrevoir une réponse lorsqu’ils parlent d’horaires différents pour les récréations et les diners.

Tout de même, le simple fait qu’un élève ait besoin d’aller à la salle de toilettes hors de l’horaire prévu entraine des questions. «Moi je ne peux pas sortir de ma salle de classe pour aller vérifier [s’ils se sont bien lavé les mains]? Je ne peux pas être à deux endroits en même temps.»

Les réponses des conseils scolaires

Les plans mis en ligne par le CSPGNO et le CSCDGR le Conseil scolaire catholique Nouvelon ont plusieurs points communs. Les deux contiennent des options pour le passage vers des classes plus petites avec un horaire en alternance ou un retour à l’enseignement en ligne en cas de force majeure.

Les deux encouragent aussi les classes dehors lorsque possible, puisque les règles de distanciation sont moins restrictives à l’extérieur. On cherche également à utiliser au maximum tous les espaces dans les écoles. Ainsi, les gymnases, bibliothèque et autres salles pourraient servir à autre chose que ce pour quoi elles ont été conçues.

Le transport alternatif est encouragé; marcher ou reconduire les enfants à l’école.

D’ailleurs, le Consortium de service aux élèves de Sudbury a annoncé lundi que l’inscription n’est plus automatique. Il faut visiter businfo.ca ou appeler au 705-521-1234 pour inscrire son enfant.

Le CSPGNO indique qu’il n’y a pas de limite pour le nombre d’élèves par autobus dans le Grand Sudbury, mais qu’il pourrait y avoir plus de trajets. Du côté du CSCDGR, on privilégie un élève par banc, sauf pour les membres d’une même famille.

Les deux conseils veulent limiter l’utilisation du papier. «Toutes les activités doivent être réfléchies dans un contexte d’école sans papier», écrit le CSCDGR.

Le CSCDGR recommande également d’assigner le matériel de l’école à un seul élève et de ne pas permettre les prêts et les échanges entre élèves. Les lumières et les portes doivent rester ouvertes. Les activités de collectes de fonds sont suspendues. Les directions auront la responsabilité d’établir des horaires de récréation et de diner par cohorte.

Le CSPGNO précise qu’il n’y aura pas de micro-onde disponible pour les diners et qu’il faut rappeler aux élèves de ne pas partager leur nourriture. Il n’y aura plus de location d’espace à des groupes extérieurs (sauf ceux déjà présents). Il y a une marche à suivre pour rester en contact avec les parents qui décident de garder leurs enfants à la maison.

L’exigence des 40 heures de bénévolat pour obtenir le diplôme d’études secondaires est toujours en place. Le CSPGNO encourage les écoles à fournir des listes d’occasions de bénévolat virtuel.