Le ministre de l’Éducation, Stephen Lecce, a annoncé que son gouvernement permettra aux conseils scolaires de l’Ontario d’utiliser les fonds de réserve pour améliorer leurs systèmes de ventilation et favoriser la distanciation physique à l’intérieur des établissements scolaires.
Les conseils scolaires pourront décider de la façon dont ils utiliseront les fonds, en fonction des différents besoins.
Ces fonds, totalisant 500 millions $, pourront être utilisés dès maintenant et pour le reste de l’année scolaire pour embaucher du personnel, louer des locaux et améliorer la qualité de l’air dans les écoles, notamment.
Néanmoins, la rentrée scolaire arrive à grands pas, soit dans moins de trois semaines. Louer des locaux, rénover les systèmes de ventilation et faire l’embauche de personnel pourrait prendre plus de temps.
Le ministre de l’Éducation permettra-t-il aux conseils scolaires de retarder l’ouverture des classes ou de la décaler?
«Si un conseil scolaire ressent le besoin de décaler la réouverture, je serais ouvert au concept pour la première semaine, a répondu M. Lecce. Si les conseils scolaires ont besoin de plus de temps, je vais appuyer le concept s’il est raisonnable et qu’il ne sort pas du cadre de notre plan.»
Les conseils scolaires et les syndicats demandent depuis plusieurs semaines au ministre de l’Éducation de réduire la taille des classes.
Pourquoi déléguer la tâche aux conseils scolaires, plutôt que d’imposer des classes moins nombreuses partout en province? M. Lecce n’a pas répondu directement à la question : «Nous donnons la flexibilité aux conseils scolaire pour plus de distance.»
Jeudi, les quatre principaux syndicats d’enseignement de la province ont déploré que le plan de retour à l’école de l’Ontario ne répond pas aux exigences juridiques de la province en matière de santé et de sécurité.
Ce à quoi le ministre Lecce a répondu que les syndicats ne cessent d’entraver son travail et qu’ils doivent arrêter de «découpler la division».
Le médecin hygiéniste en chef de l’Ontario, le Dr David Williams, a pour sa part assuré qu’il n’aurait pas approuvé le plan de retour à l’école du gouvernement s’il croyait qu’il n’était pas sécuritaire. «Il faut regarder les nombres, les données, les preuves», a-t-il souligné.