Le Camp jeunesse en marche a tenu sa première Assemblée générale annuelle à l’Église Sacré-Cœur de New Liskeard, le mercredi 19 février. Les participants ont pu constater le travail accompli pour faire renaître cette institution francophone.
Camp de vacances
Le haut fait de la renaissance du Camp jeunesse en marche a été de réussir d’offrir cinq semaines de camp pour les jeunes malgré le décès de la regrettée Sœur Margot Génier. Elle avait l’expérience nécessaire pour relever le défi qui a dû être pris en charge par l’équipe de Louise Larocque Denis.
Une centaine de jeunes ont pu participer aux camps thématiques. Un véritable tour de force. Il n’y avait pas eu de camp de vacances depuis quatre ans. Il a fallu commencer à zéro pour tout : sonder la population, créer les programmes, former l’équipe de moniteurs, trouver une cuisinière et des maîtres-nageurs…
Avec le succès de l’été dernier, Louise Laroque Denis exprime sa satisfaction : «Cinq belles semaines ensoleillées pour les campeurs et les moniteurs! Les jeunes partent le vendredi avec des souvenirs à partager, des histoires à raconter et des promesses de revenir l’an prochain. On veut accueillir 150 jeunes l’an prochain».
Familles
Le camp jeunesse en marche sert aussi de lieu de réunions familiales. Onze familles en ont profité en 2024. Et le cahier de réservations se remplit. Il y a même des familles qui ont réservé jusqu’en 2033! Le camp accommode d’autres groupes comme les cadets, les scouts, des groupes de couture et de «scrap booking». Le camp est devenu aussi un lieu pour des noces.
Dons
Toute la communauté a été au rendez-vous pour faire renaître le Camp jeunesse en marche .«On a reçu 138 071$ de dons. Il n’y a pas de subventions ou d’octrois là-dedans», dit Yvon Toupin, du comité exécutif du camp. «Notre levée de fonds cette année a été hors de l’ordinaire», reconnaît Gérard Vachon, président du comité exécutif. Parmi les donateurs, il y a Nord en fût : 60 000$, le diocèse de Timmins :17 500$, le club 100 Woman :14 000$, la Fondation communautaire du Témiskaming : 10 000$, Frog’s Breath : 9 000$, ARTEM :7,750$ et la succession de Sœur Margot : 7 700$. Aussi, la Fondation Alexa Corniel : 3 000$ et Earlton Farm Show : 2 500$. «On est très fiers de nos résultats. Faire des demandes avec tout ce qu’il y a de suivi, c’est beaucoup de travail», conclut Yvon Toupin
Bénévoles
L’argent a servi à rénover le camp, vieux d’une quarantaine d’années. Entre refaire le toit et réparer le grand réfrigérateur, une armée de bénévoles s’est affairée pour préparer le camp à recevoir des jeunes. Une douzaine d’hommes ont passé près de 60 heures à enlever les bardeaux avant l’installation de la tôle. «Je l’ appelle les douze apôtres», dit Yvon Toupin.
L’UCFO de New Liskard et d’autres dames se sont mobilisés avec une dizaine de femmes pour le nettoyage intérieur, incluant toute la vaisselle et les accessoires de la cuisine.
D’autres bénévoles se sont activés à réparer les toilettes, le plancher et peindre les murs. Puis l’extérieur du camp a reçu un nouveau visage. Gérard Vachon a passé 25 heures à préparer le sentier en forêt. Et c’est comme ça pour tant et tant d’autres corvées. En plus de répondre à l’appel plusieurs fois, André Denis apportait son tracteur. «Daniel Touzin a bien passé 75 heures bénévolement au soin de la pelouse», ajoute Yvon Toupin. Ce dernier, responsable de la comptabilité, du lien avec le gouvernement et de la location du camp aux familles était presque quotidiennement présent pour assurer le bon fonctionnement du camp. De nombreuses personnes ont participé à la réussite de ce projet communautaire et donné environ 1500 heures.
À noter que plusieurs entreprises locales ont contribué avec leurs expertises pour redémarrer le camp. Que ce soit pour la gestion de l’eau, la fosse sceptique ou le réfrigérateur, elles ont été généreuses.
Le Camp jeunesse en marche est un autre exemple de mobilisation populaire dont l’histoire du Témiskaming est riche. Jihn Vanthof en attribue les succès à la présence significative de francophones.
