
La Bolduc
En fait, elle est un modèle de féminisme précoce, car elle a fini par prendre le contrôle de ses propres affaires, alors que les maris étaient censés le faire pour leurs femmes, selon les normes sociales de l’époque.
«Elle a obtenu un compte bancaire à son nom et a dû posséder une entreprise, ce qui était très rare à l’époque», mentionne le directeur des communications du Collège Boréal, Marc Despatie.
«Elle a quand même tracé la voie pour les femmes», ajoute le directeur du Centre franco-ontarien de folklore, Patrick Breton, qui présente l’exposition en collaboration avec le Collège.
La Bolduc était très connue pour l’utilisation de la turlutte, le style rythmique synonyme de la musique folklorique franco-canadienne et que l’on reconnait aujourd’hui. Le fait que ses paroles parlent des luttes quotidiennes que les gens vivaient à l’époque de la Grande Dépression est une autre raison de son succès.
L’exposition, intitulée Madame Bolduc en tournée, est riche en présentations qui guident le visiteur à travers toute sa vie et sa carrière grâce à des photos, de la musique et de véritables objets de sa vie; comme des robes de scène, des instruments, des lettres écrites et plusieurs autres items, tous avec des explications détaillées sur le phénomène qu’était La Bolduc.
Personne n’est certain qu’elle ait visité Sudbury, mais on sait qu’elle est venue dans le Nord grâce à un oncle qui vivait à Naughton. «On le sait par contre qu’elle a joué à Warren», ajoute Marc Despatie. Lors d’une visite dans le Nord, elle aurait écrit une chanson sur les airs infestés de moustiques du territoire.
L’exposition gratuite est ouverte du lundi au vendredi de 9 h à 16 h au Centre de ressources Alphonse Desjardins du Collège Boréal à Sudbury.

Des parties de l’exposition Madame Bolduc en tournée au Collège Boréal.

Des parties de l’exposition Madame Bolduc en tournée au Collège Boréal.

Des parties de l’exposition Madame Bolduc en tournée au Collège Boréal.