
Édouard Landry a présenté son album Salon des refusés.
Les artistes donnaient de la voix et le public était debout pour reprendre en chœur et danser. L’auteur-compositeur-interprète sudburois, Edouard Landry, qui saisissait cette occasion pour lancer son album Salon des refusés, n’a pas caché pas sa joie : «C’est le fun de faire partie des artistes invités pour cette édition, et c’est magnifique avec ce public très chaleureux, avec une très bonne écoute et qui reprend les textes des chansons». Revenant sur la genèse de son inspiration quant au titre de la chanson Lettre de rejet, il révèle : «Il y a quelques années, j’ai reçu une de mes lettres de rejet, et quelques années plus tard, j’ai mis toute mon énergie pour écrire une chanson, et pendant ce temps je suis tombé sur l’œuvre de Claude Claude Monet le tableau Soleil Levant qui se trouvait aussi au Salon des refusés et cela m’a inspiré quant à l’impressionnisme». L’artiste sudburois se fraie son corridor artistique et a «hâte de participer à la 53e édition».
L’artiste King H 509, d’origine haïtienne, venu d’Ottawa pour participer à sa première édition de la Nuit sur l’étang, se considère comme ambassadeur de la francophonie. «Ma francophonie, oui, j’y tiens», c’est le refrain d’une de ses chansons qu’il a appris séance tenante au public sudburois très coopératif.
L’artiste a remercié le comité d’organisation de lui avoir permis de participer à ce grand rendez-vous culturel. Les éloges envers le public de Sudbury n’en finissaient pas: «C’est la première fois que je foule le sol de Sudbury, le public est très présent, beaucoup d’énergie dans la salle, il est à l’image de cette magnifique ville, faite de montagnes rocheuses. Ça me donne envie de revenir rapidement chauffer la salle et faire danser tout le monde».
LGS (Le Groupe Swing) créé en 1999 a répondu présent de façon remarquable sur scène en faisant vibrer toute la salle. Il y avait la joie des retrouvailles, car leur dernière participation à la Nuit sur l’étang remonte aux années 2000. Même si 25 années sont passées, le public est restée accroché à LGS, reprenant en chœur les paroles des chansons. Les gens avaient envahi la piste pour chanter et danser.

LGS a enflammé la foule.
Michel Bénac, qui s’est déplacé d’Ottawa, a laissé libre cours à ses émotions au micro du Voyageur : «C’est monumental ces moments. Le public, c’est le levain qui nourrit notre âme, qui nous permet de continuer. Le cœur franco-ontarien bat à partir de Sudbury, être ici à Sudbury fait vibrer tout notre être».
Prix du Nouvel-Ontario 2025
La soirée a été également marquée par la remise du Prix du Nouvel-Ontario 2025 à Jean-Guy Chuck Labelle. Le grand Sudbury honore «la longue, belle et surtout inspirante carrière de cet artiste exceptionnel aux chansons mémorables», a mentionné le Conseil d’administration de la Nuit sur l’étang. L’artiste originaire de Mattawa, qui était agréablement surpris par cette distinction, affirme recevoir ce prix comme une sorte de «couronnement de 55 ans de carrière artistique». Il estime qu’il reçoit ainsi la récompense de «plusieurs années de travail sans relâche avec beaucoup d’amour pour la communauté». Chuck Labelle, qui a eu une pensée pour la relève, a insisté sur le fait que la Nuit sur l’Étang «doit être une tradition pour les parents de faire venir de plus en plus les enfants et petits-enfants à l’évènement».
Et pour cause, un public de tous les âges a répondu présent. Phénix est un élève de 5e année. Il est âgé de 10 ans et il est resté jusqu’au petit matin en compagnie de ses parents et grands-parents. «Je suis contente d’être là, j’aime danser». Roberts Heather, enseignante, âgée de 40 ans, a passé pratiquement toute la soirée sur la piste de danse. Elle était débordée de joie car « ’est ma première édition, j’ai toujours voulu venir à la Luit sur l’étang, quand j’ai vu qu’il allait y avoir LGS que je connais bien, je n’ai plus hésité, car il y a tellement de la profondeur dans les textes, c’est donc cet amour qui m’a fait beaucoup danser toutes les chansons que j’ai pu danser».

Chuck Labelle recevant le Prix du Nouvel-Ontario 2025.
Hélène a 69 ans et se souvient de sa participation à la première édition de 1983 comme si c’était hier. Pour cette édition 2025, elle aime «cette musique très entraînante, et l’engagement des jeunes pour l’évènement.»
Gino St Jean, président du conseil d’administration de les Concerts la Nuit sur l’étang, a fait part de son contentement : «Je suis très satisfait du déroulement de l’évènement de cette année avec cette salle comblée, ce public chaleureux, cette grande variété d’artistes.»
Gino St Jean souligne que le nouveau Conseil d’administration a décidé de «revisiter un peu la formule du spectacle, en mettant plus l’emphase sur l’aspect de la fête en famille».
Il pense qu’on doit continuer «à promouvoir les artistes franco-ontariens en intégrant de plus en plus des immigrants qui font la différence comme l’artiste King H 509, former des jeunes artistes et contribuer à préparer la relève». Il a remercié «tous les bailleurs de fonds, les artistes qui ont répondu présent sur scène, le grand public, et les techniciennes et techniciens», sans qui, note «on n’aurait pas eu ce volume et ces belles lumières pour le succès du spectacle».
La soirée s’est poursuivie au restaurant du Collège Boréal, Au pied du rocher, le restaurant du Collège Boréal, avec l’interprétation de grands classiques franco-ontariens par Doyon et les Voyons Don’.
Jacques Fanche, bénévole communautaire et culturel