le Mercredi 23 avril 2025
le Vendredi 5 juin 2020 2:04 Éducation

Plaisirs hors sujets

Kass a reproduit le tableau <em>La fille à la pomme</em> de Charles-Victor Thirion — Photo : Courtoisie
Kass a reproduit le tableau La fille à la pomme de Charles-Victor Thirion
Photo : Courtoisie
Série : Comment est-ce que ça s’enseigne en ligne?
Plaisirs hors sujets
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Garder l’attention des élèves peut vouloir dire sortir du sujet d’enseignement. Pourquoi se limiter aux sciences quand l’art peut être tout aussi amusant?

Natasha Pilon est enseignante de mathématiques et de science en 7e et 8e année à l’École publique Odyssée de North Bay. Elle était triste d’apprendre qu’elle ne reverrait pas ses élèves en personne, mais elle a vu dans la situation «un excellent défi et exercice en créativité et ingéniosité».

Elle essaie «d’offrir des leçons engageantes qui prennent avantage de la situation en proposant des activités que je n’aurais pas pensé faire à l’école». Et cette façon de faire déborde de ses matières, comme l’invitation lancée aux élèves de participer au #gettymuseumchallenge. Ils devaient recréer des œuvres d’art célèbres avec des objets de leur quotidien (photos).

Elle tente de démontrer comment les connaissances apprises s’appliquent à la vie de tous les jours. «Par exemple, en sciences 8e pendant l’unité des fluides, les élèves devaient faire une expérience pour observer combien d’eau serait gaspillée s’ils gardaient l’eau couler lorsqu’ils brossent leurs dents. Certains élèves m’ont envoyé une photo de leurs résultats», présente Mme Pilon.

Photo : Courtoisie
Photo : Courtoisie
Photo : Courtoisie

Le dragon barbu de la classe, du nom de Dwight, profitera des travaux des 7e années, à qui l’enseignante a demandé de proposer des solutions pour mieux isoler son vivarium.

«De plus, cette semaine nous parlons du réchauffement planétaire, donc les élèves doivent effectuer une minirecherche sur les impacts positifs de la quarantaine quant à la réduction de pollution autour du monde», ajoute-t-elle.

Collaboration et résilience

Mme Pilon se trouve chanceuse dans les circonstances. N’ayant pas d’enfants, elle n’a pas eu de difficulté à s’adapter au travail à la maison, dit-elle. Elle a aussi constaté que ses élèves ont rapidement pris de bonnes habitudes. «La majorité d’entre eux travaillent les matins et, ensuite, profitent de leur après-midi. Ce n’est pas facile et certains ont plus de difficulté que d’autres, mais ils font toujours preuve de résilience.»

Cette motivation ne serait pas aussi efficace sans l’appui des parents. «Je suis également choyé d’avoir des parents exceptionnels, parce que la collaboration entre l’école et la maison est primordiale pendant ce temps incertain», ajoute-t-elle.

Elle entre en contact quotidiennement avec certains élèves, mais d’autres n’ont pas besoin de supervision et avancent sans demander l’appui de leur enseignante.