Pendant son discours de remerciement, M. Aubin a rappelé que les droits des francophones sont fragiles et qu’il faut rester vigilant pour les conserver. C’est d’ailleurs l’une des raisons pourquoi il s’y consacre depuis si longtemps. «Ce que je souhaite dire aux gens aujourd’hui, c’est d’avoir autant de courage que nos parents ont eu contre des difficultés hors de l’ordinaire.»
Ce n’est pas le premier prix remporté par M. Aubin et, interrogé sur ce qu’il ressent chaque fois, il répond en riant : «Ça me fait vieillir». Il accorde tout de même une grande importance à ce plus récent, puisque c’est une reconnaissance locale, venant de ceux et celles qu’il a côtoyés toute sa vie.
S’il a tenu à s’engager pendant si longtemps dans le domaine de l’éducation, c’est qu’il croit que les écoles sont à la base des communautés francophones, que, sans elles, la langue est davantage appelée à disparaitre.
Il voit d’ailleurs l’établissement l’Université de l’Ontario français à Toronto d’un bon œil. Puisque la communauté francophone y grandit tellement tout en étant mélangée à une multitude d’autres communautés et de langues, «c’est d’autant plus important que les francophones prennent leur place dans le Sud de l’Ontario».
Mais au-delà de l’éducation, il encourage les gens à parler en français à la maison, «parce que c’est là qu’on a un défi maintenant».

Longue liste
M. Aubin est le président du Conseil scolaire du Grand Nord de l’Ontario depuis 2006, mais, bien avant l’instauration des conseils francophones, il a été membre du comité consultatif de langue française pour le Sudbury Board of Education de 1982 à 1986 avant de devenir conseiller scolaire en 1987 et président de la section de langue française en 1990.
Il a aussi joué un rôle important dans l’établissement de la Coopérative des services éducations du Nord de l’Ontario dans les années 1990, qui permettait aux écoles éloignées d’obtenir des services qu’elles auraient autrement eus de la difficulté à offrir.
Il a fait partie du conseil d’administration fondateur du Collège Boréal et du conseil des gouverneurs lors de son ouverture. La liste de ses engagements se poursuit avec l’Association des conseils scolaires et des écoles publiques de l’Ontario (ACÉPO), la Fédération nationale des conseils scolaires francophones, au comité provincial de l’Office de la qualité et de la responsabilité en éducation (OQRE), sur des comités du ministère de l’Éducation et président de l’ACFO provincial où il a mené la transition vers l’Assemblée de la francophonie (AFO).
Ce prix n’est pas son premier non plus. Il a reçu la médaille du Jubilée d’or de la reine Elizabeth II en 2002, le prix Jean-Robert-Gauthier en 2010, l’Ordre de la Pléiade de l’Assemblée parlementaire de la francophonie en 2011 et la médaille du Jubilée de diamant de la reine Elizabeth II en 2013.
Soirée de financement
Le Banquet des Franco-Ontariens est également l’occasion pour l’ACFO du grand Sudbury de recueillir un peu d’argent pour le financement de ses activités. Le concept de l’encan silencieux a été mis de côté cette année à la faveur de la vente d’épinglettes «Bonjour» et un tirage. L’Organisme a ainsi pu amasser 1 300 $.