Le président de l’Association des Ivoiriens et des Ivoiriennes du Grand Sudbury, Moustapha Soumahoro, souligne que cet évènement a lieu depuis environ 5 ans et qu’il est important afin de faciliter l’inclusion des nouveaux arrivants à la fois dans la grande famille ivoirienne de même que dans la communauté franco-ontarienne.
Les nouveaux ont l’occasion de rencontrer les anciens, de tisser des liens. «On leur fait savoir qu’ils sont dans une famille; une famille d’abord ivoirienne, une famille immigrante et une famille franco-ontarienne. Il faut qu’ils sachent qu’ils ne sont pas seuls», illustre M. Soumahoro.
Il explique que les nouveaux arrivants ivoiriens sont souvent déjà en contact avec l’association avant même leur arrivée ou ils sont référés par le service d’accueil mené par le Collège Boréal. La plupart sont également étudiants au collège ou à l’Université Laurentienne. Il n’est donc pas si difficile de les trouver et de les rassembler.
Cet accueil est très différent de ce qu’a connu M. Soumahoro, à son arrivée avec sa famille en 2004. Les deux autres Ivoiriens qui étaient déjà à Sudbury ont quitté avant l’arrivée de la famille Georges Kpazaï en 2007. Pendant quelque temps, les familles Soumahoro et Kpazaï ont fêté Noël et le Nouvel An ensemble et sont à la base de la naissance de l’association.

Complémentarité
L’activité s’inscrit dans la démarche globale d’accueil qui se met tranquillement en place dans le Grand Sudbury, insiste M. Soumahoro. «On ne veut pas empiéter sur les compétences des autres organismes, on est dans une mouvance informelle et on est très ravi de faires des [activités] en partenariat.» Il donne le French Fest en exemple.
En plus du repas partage — qui sentait très bon — les participants ont eu droit à une courte formation sur l’économie et les assurances au Canada, car la formation est l’autre grande mission de l’évènement et de l’association. Les sujets son divers, mais touchent particulièrement les lois, dont celles sur la famille. «Le schéma de la famille chez nous, c’est l’homme [en premier], la femme et l’enfant [au bas]. Ici, c’est l’enfant [en premier], la femme et l’homme, c’est inversé. Il faut qu’ils sachent ça dès le départ.»
Ils ont aussi eu droit à quelques conseils de Georges Kpazaï, doyen de la communauté ivoirienne sudburoise et professeur à l’Université Laurentienne.