Entrée dans la Congrégation des Sœurs de l’Assomption de la Sainte Vierge en 1957, sœur Margot a été enseignante et directrice de diverses écoles franco-ontariennes du Nord de l’Ontario jusqu’en 1969.
Durant les années qui ont suivi, elle s’est consacrée à la pastorale paroissiale et diocésaine en portant une attention particulière aux jeunes. «Sœur Margot était une femme de cœur et les jeunes étaient au cœur de sa vie. À Earlton, elle était presqu’une travailleuse de rue et sa maison un refuge pour ces jeunes», n’hésite pas à révéler Louise Larocque Denis, qui a travaillé avec sœur Margot au Camp jeunesse en marche.
Les jeunes avant tout
La population du Témiskaming se souviendra de celle qui, pendant 30 ans, a permis à des jeunes de vivre l’expérience de l’aide humanitaire à Haïti et en Jamaïque. «Ce que je trouvais de plus beau, c’est qu’elle aimait aider les gens, donner à la cause. De son maigre salaire, elle en envoyait trois quarts en Jamaïque. J’ai juste de l’admiration pour elle», dit André Denis qui a accompagné sœur Margot deux fois lors de missions d’aide humanitaire.
Gérard Vachon, qui a aussi suivi sœur Margot dans le sud une fois, résume bien les commentaires des jeunes de cette année-là : «Nous sommes tous partis avec l’idée d’aller aider en construisant une maisonnette et en apportant de petits cadeaux, mais c’est nous qui nous sommes enrichis; le bonheur, on le découvre davantage en s’entourant de gens que de biens matériels.»

Sœur Marguerite Génier
Jusqu’à la fin de sa vie, Sœur Margot s’est impliquée avec passion dans divers comités et projets diocésains où les jeunes occupaient une place de choix. «J’ai connu Margot lorsque j’étais adolescente et, ensuite, nous avons fait route en service pastoral diocésain pendant de nombreuses années», dit Céline Faucher, une amie de longue date.
«On travaillait ensemble pour le Camp jeunesse en marche et la dernière fois qu’on s’est parlé, elle m’a dit : “N’oublie pas la mission du Camp, c’est pour les jeunes.” C’était une visionnaire. On la sentait toujours en avant de son temps», confie Louise Larocque Denis.
Ses funérailles, présidées par Mgr Serge Poitras, ont eu lieu le vendredi 17 novembre à l’église Sacré-Cœur de New Liskeard. L’inhumation a eu lieu au cimetière catholique de Haileybury.