Mon rôle comme présidente de l’ACFO Témiskaming est d’être au service de la communauté francophone pour faire vivre la francophonie et pour rallier les francophones autour de la cause», dit Annik Boucher. Cet engagement personnel est le même que celui qu’elle poursuivait lorsqu’elle était directrice à l’École secondaire catholique Ste-Marie de New Liskeard.
«À l’ESCSM, toutes mes décisions portaient sur comment est-ce que je peux engager l’école dans les activités communautaires; comment faire vivre aux élèves et aux parents des activités en français», ajoute Annik Boucher.
À l’école, elle a organisé des soupers spaghetti; des brunchs de finissants qui attiraient plus de 200 personnes. L’activité familiale, La guerre des clans, le 50e anniversaire de l’école et l’Écho d’un peuple étaient tous des succès de joie de vivre en français.
«Oui, le système m’offrait la possibilité d’organiser des activités festives pour les jeunes de vivre en français.»
C’est ce même engagement et leadership qu’Annik Boucher apporte à la présidence de l’ACFO Témiskaming. «Maintenant à la retraite, j’ai le temps. J’ai la communauté francophone à cœur. C’est une occasion d’être encore plus au service de la communauté francophone.»
Elle reconnaît que l’ACFO Témiskaming est très bien organisé pour répondre aux besoins des plus de 55 ans et des élèves dans les écoles, mais qu’en est-il pour les 18 à 54 ans?.
«Qu’est-ce qu’on fait pour rejoindre les jeunes familles avec des enfants. Ma priorité, c’est le volet jeunesse. Je me demande tous les jours qu’est-ce qu’on peut faire pour organiser des activités significatives qui soient le fun?».
La jeunesse comme priorité
Cet entrain d’Annik Boucher, la population du sud du Témiskaming l’a vu en action lors de la fête de la Saint-Jean. Au cours de cette nouvelle initiative du conseil d’administration de faire revivre cette fête oubliée dans la région, L’ACFO a réussi à rejoindre 22 jeunes gens dans la jeune vingtaine. Ils sont venus pour participer à la fête : un succès retentissant!
«Les jeunes ont beaucoup dansé au son des chansons en français. Certains m’ont confié qu’ils reviendront l’an prochain. Quand les adultes ont commencé une danse en ligne, les jeunes se sont joints spontanément à eux pour apprendre les pas. C’était beau à voir», explique Annik Boucher.
Annik Boucher ne s’arrête pas là. «Les jeunes sont venus parce que je suis allé les chercher. Je les vois maintenant comme des partenaires et j’ai l’intention de les consulter pour savoir : «Qu’est-ce que vous voulez? ».
Pour la présidente de l’ACFO Témiskaming, ce qui est important est de les faire venir dans une activité à succès et ils reviendront. Présentement l’ACFO est en train de leur organiser une soirée de jeux à la brasserie Whiskeyjack de Haileybury.
L’ACFO pense également mettre une garderie à la disposition des jeunes parents qui voudraient participer à cette soirée.
L’ACFO Témiskaming veut améliorer les communications avec la population francophone. «Les habitudes des gens changent. Les amis de l’ACFO avec le bulletin mensuel est-il le seul moyen de rejoindre les gens? On se rend compte qu’ils consultent davantage le site sur Facebook.»
Constance et inclusion
Un autre moment où Annik Boucher exerce son leadership est au cours des réunions de conseil d’administration. À chaque réunion, il y a du temps réservé pour se pencher sur le plan stratégique. Il s’agit d’identifier des activités possibles pour répondre à chacune des priorités du plan. «C’est une discipline qu’il faut s’imposer et c’est comme ça qu’on en est venu à penser à francociné et à la soirée à la brasserie.»
Annik Boucher joue aussi un rôle d’inclusion au sein de la communauté. «Je vois l’importance de suivre les nouveaux arrivants.» Elle se rend compte qu’il y a davantage d’obstacles pour les femmes qui arrivent dans la région que pour les hommes. Pour l’une, c’est le manque de place en garderie qui l’empêche d’avoir un emploi; pour l’autre, c’est d’avoir été mal renseignée par un service qui a dirigé les enfants vers une école élémentaire de langue anglaise. «Si on ne peut pas s’occuper de leurs besoins, ces femmes vont partir. Elles ont besoin de trouver leur place. Et c’est souvent dans de toutes ces petites choses pour nous que ça accroche pour elles. Puis, il ne faut pas oublier qu’elles pourraient devenir membres du conseil d’administration de l’ACFO. On a besoin de diversité.»
Annik Boucher est une dame de cœur : c’est la personne avant tout. Pour elle, c’est important de s’identifier comme francophone. Elle en fait une affaire personnelle! Grâce à son leadership et son jeune conseil d’administration, le visage de la francophonie au Témiskaming change et est en train de rejoindre un nouveau segment de la population francophone de la région.