«L’évènement de ce soir vise à célébrer les Alliés, membres des comités d’accueil des élèves nouveaux arrivés, qui sont le premier cordon social et amical qui facilite l’accueil des nouveaux élèves dans l’établissement, en leur montrant c’est quoi les routines en classe, au gymnase et les activités parascolaires, entre autres», a expliqué Kevin Kouako, travailleur d’établissement dans les écoles pour le Centre de santé communautaire de Sudbury.
Les élèves Alliés qui ont reçu des certificats de reconnaissance représentaient trois établissements scolaires : l’École secondaire Macdonald-Cartier, l’École secondaire du Sacré-Cœur et le Collège Notre-Dame.
Ils sont encadrés par le programme de Travailleuses et travailleurs d’établissements dans les écoles du CSCGS. Ce programme permet d’accueillir les familles nouvellement arrivées au Canada en vue de faciliter leur intégration, leur épanouissement et la réussite scolaire de leurs enfants.
«Notre rôle à l’école, c’est d’intégrer nos collègues nouveaux arrivants en leur montrant les différentes cultures présentes au sein de notre école», indique Ace Munyakazi, élève en 2e année à l’École secondaire du Sacré-Cœur.

Ace Munyakazi, élève membre du comité d’accueil à l’École secondaire Sacré-Cœur.
Peu d’informations sur le système éducatif
Comme l’explique cet élève membre du comité d’accueil au sein de son école, des élèves qui immigrent au Canada avec leurs familles n’arrivent pas avec assez d’informations sur le Canada et son système éducatif.
«Quand ils arrivent, ils ont quelquefois des difficultés à parler la langue, le français ou l’anglais. Ils ont des problèmes avec les travaux à faire et ils doivent se créer des amis. Ils doivent aussi savoir comment l’école fonctionne. Tout est nouveau pour eux, ils ne sont pas habitués au nouvel environnement», fait savoir l’élève Munyakazi, né, lui, au Canada.
C’est ce qu’affirme également Kevin Kouako soulignant que ces nouveaux élèves ne comprennent pas forcément le système, et que l’intégration et l’encadrement sont nécessaires pour les ouvrir également à socialiser et avoir des amis.
L’élève Ace Munyakazi estime que l’autre grand avantage de ce travail des comités d’accueil dans les écoles est le rendement qui se remarque chez les nouveaux arrivants.
«Quand ils sont entourés de bonnes personnes, quand ils ont le soutien des amis, ça les aide à avoir du succès à l’école secondaire et à avoir de bonnes notes», affirme-t-il.

Mélanie Leblanc, directrice du Collège Notre-Dame.
Un programme apprécié dans les écoles
Le programme est beaucoup apprécié par les responsables des établissements scolaires.
«C’est un programme important, puisque ça nous donne la chance d’accueillir nos élèves, de leur permettre de se sentir comme s’ils étaient chez eux, de nous permettre de cheminer avec eux. Et ça permet, en même temps, à nos élèves d’ouvrir leurs horizons», mentionne la directrice du Collège Notre-Dame, Mélanie Leblanc.
La directrice Leblanc indique également que «lorsque des élèves nouvellement arrivés côtoient des élèves établis, cela leur permet d’établir des liens communs, de prendre le temps de discuter et d’apprendre à se connaitre». Pour elle, le programme a le mérite d’avoir permis de renforcer des liens dans ce sens.
Au bénéfice des populations accueillantes
Les élèves nouvellement arrivés profitent de l’encadrement des comités d’accueil pour comprendre le système éducatif du Canada et créer des relations, mais cette démarche est tout aussi bénéfique pour ceux qui les accueillent et l’ensemble des autres élèves.
«Ça permet aux élèves longtemps installés au Canada ou qui y sont nés de connaitre qui sont ces nouveaux élèves qui viennent de divers horizons et d’apprendre sur leur culture. Ils apprennent quelque chose, rien qu’en localisant les pays de leurs nouveaux camarades», explique Kevin Kouako.
«Ils découvrent que ces personnes ne sont pas aussi différentes qu’ils pourraient le croire. Ils ne partagent pas forcément les mêmes valeurs, les mêmes croyances et les mêmes religions, mais ils sont tous appelés à vivre ensemble. C’est cette humilité culturelle qu’on tente de cultiver de part et d’autre, dans les deux populations, qui est bénéfique», soutient M. Kouako.