Six écoles ont relevé le défi avec brio, et c’est l’équipe de l’École catholique Saint-Louis de Hearst qui a remporté la victoire. Retour sur cette journée exceptionnelle.

L’École catholique Saint-Louis arborant fièrement son trophée.
Selon Valérie Vachon, animatrice systémique en construction identitaire et coordinatrice de l’événement «l’objectif principal était d’offrir aux élèves une occasion unique de développer leur créativité, leur confiance en soi, et leur esprit d’équipe, puis ça tout en valorisant notre belle langue française parce qu’à travers l’improvisation».
Les élèves des autres écoles participantes, à savoir l’École catholique Nouveau-Regard, l’École catholique Sacré-Cœur, l’École catholique Assomption, l’École catholique Anicet-Morin, l’École catholique Sainte-Marie ont formé des équipes d’environ six à huit jeunes.
Ces équipes se sont affrontées dans des matchs d’improvisation où, à la différence d’une compétition traditionnelle, l’enjeu n’était pas de vaincre l’autre équipe, mais de créer ensemble.
«On ne dit jamais contre en improvisation, on dit des matchs avec, parce que c’est pas une compétition, l’improvisation, on joue ensemble, c’est comme un spectacle, l’improvisation, c’est un spectacle de théâtre», explique Valérie Vachon.
Au service de la communauté francophone
Au-delà du cadre scolaire, ce tournoi a eu un impact positif sur la communauté francophone de Timmins.
Valérie Vachon explique que Les rencontres ont permis non seulement de célébrer la langue française, mais aussi de renforcer les liens communautaires en rassemblant des élèves d’écoles diverses, unis par leur passion pour l’improvisation.
Le tournoi s’est déroulé au Centre culturel La Ronde, un lieu emblématique pour la francophonie de Timmins, qui a su accueillir l’événement avec beaucoup de chaleur et de convivialité.
«Pour nous, ça, c’est important. C’est une manière de joindre nos francophones, ceux qui ne sont pas membres, ou ceux qui vont peut-être le devenir», a déclaré Ludger Cloutier, directeur général par intérim du Centre culturel La Ronde.
Pour lui, ce type de partenariat est aussi une forme de marketing.
«Pour nous, accueillir des partenaires comme le Conseil scolaire catholique, c’est important. Les jeunes viennent, ils participent à des événements, et ça nous permet d’ouvrir notre centre à de nouvelles personnes. C’est une belle opportunité de visibilité».
Il ajoute : «C’est très certain que c’est abordable pour eux de venir utiliser nos espaces. On fait la même chose avec les artistes. On essaie d’inviter des artistes, que ce soit pour la peinture ou la danse, à se joindre à nous comme un comité et à offrir un précieux service à la communauté».
Un appui clé pour la réussite du tournoi
L’organisation de cet événement n’aurait pas été possible sans l’appui précieux des partenaires. Le Centre culturel La Ronde a offert un espace accueillant, tandis que la subvention de Vice Versa a permis de financer les différents aspects du tournoi.
Valérie Vachon a tenu à remercier Vice Versa pour son soutien, affirmant que, sans leur soutien, «un événement de cette envergure n’aurait pas été réalisable. Nous leur devons une grande part du succès de ce tournoi».
Elle a également exprimé sa gratitude envers le Centre culturel La Ronde pour son accueil et son engagement envers la communauté francophone.
Fierté et soutien
Marie-Claude Gagnon, la directrice de l’école gagnante, l’École catholique Saint-Louis, a exprimé sa grande fierté.
«C’est une immense fierté pour l’école, surtout que nous avons pu mettre en valeur notre belle langue française ici à Hearst. Nos élèves se sont vraiment démarqués, et c’est extraordinaire».
Elle a également souligné l’enthousiasme des parents pour que leurs enfants puissent aller compétitionner à Ottawa.
«Les parents étaient vraiment présents et prêts à soutenir, certains qui ont des commerces étaient même prêts à investir dans l’équipe pour que l’on puisse monter au Gazou d’Or. C’était vraiment plaisant de voir cet engouement».
Patrice Forgues, coach de l’équipe gagnante et enseignant d’art, a exprimé sa grande satisfaction envers son équipe composée uniquement de filles. Il a mentionné qu’au début du tournoi, ses élèves étaient stressées, mais au fil des matchs, elles ont gagné en confiance et se sont améliorées à chaque étape. Selon lui, une des clés du succès a été la présence de l’artiste Stéphane Paquette en tant qu’arbitre.
«Nous avons eu de la chance de l’avoir, il a donné des conseils précieux, et mes élèves étaient très attentives et ont énormément apprécié son aide», a-t-il déclaré.
Patrice Forgues a également souligné l’importance des préparatifs, qui ont commencé dès le mois d’octobre. Il a évoqué les défis liés à la distance, en particulier pour le tournoi de Gazou d’or à Ottawa, qui est très éloigné de leur région.
«Nous espérions que l’événement se déroule dans un endroit plus central, comme Sudbury ou North Bay, mais cela reste un défi car nous venons du Nord», a-t-il expliqué. Toutefois, il est déterminé à accompagner ses élèves, qui ont travaillé très fort, car elles le méritent. Ce qui est rassurant, c’est que le ministère de l’Éducation prend en charge les frais de transport.
«On voyage quand même en luxe, dans un bus très confortable», a-t-il ajouté.