On pense, entre autres, à Donald Trump aux États-Unis, à Jair Bolsonaro au Brésil, à Rodrigo Duterte aux Philippines qui nous ont habitués à la vulgarité, à la discrimination, à la haine et même à la violence. Mais il n’est pas nécessaire d’aller aussi loin pour trouver des politiciens mal engueulés. Le conseiller municipal de Sudbury, Robert Kirwan, se taille depuis quelques années une place de choix dans ce palmarès douteux. Mais son attitude irrespectueuse envers les conseillers municipaux et les électeurs qui ne sont pas d’accord avec lui vient de le rattraper.
La semaine dernière, le Commissaire à l’intégrité de la Ville du Grand Sudbury publiait un rapport accablant pour Kirwan, le représentant du quartier 5. Le commissaire Robert Swayze recommande que le conseil municipal réprimande Kirwan. Une telle réprimande pourrait valoir une suspension d’activités et de rémunération allant jusqu’à trois mois pour le conseiller.
Swayze dit avoir reçu neuf plaintes alléguant que Kirwan aurait enfreint le code de déontologie du conseil municipal. La plupart étaient liées à la page Facebook du conseiller, Valley East Facebook Page. Après étude, le commissaire conclut que Kirwan «abuse et harcèle les membres de la communauté qui ne sont pas d’accord avec lui». Swayze inclut même certains passages publiés sur cette page dans lesquels Kirwan mène des attaques personnelles contre des opposants plutôt que de s’en prendre à leurs idées et de défendre les siennes. Le commissaire conclut que le conseiller n’est pas capable de mener un débat professionnel avec des opposants. Il juge cette attitude arrogante et péremptoire.
Le commissaire n’a cependant pas retenu d’autres plaintes qui alléguaient que Kirwan est en conflit d’intérêts puisqu’il vend de la publicité sur son blog Facebook alors qu’il y présente surtout des renseignements municipaux liés à son travail de conseiller.
Au moment d’écrire ces lignes (lundi), nous ne savons pas ce que le conseil municipal décidera dans cette affaire lors de sa réunion de mardi. Les conseillers.ères doivent décider s’ils, elles réprimandent M. Kirwan lors de leur rencontre du 24 septembre. Mais, d’ores et déjà, Kirwan a indiqué qu’il demandera au conseil de remettre cette décision à plus tard, alléguant qu’il n’a pas obtenu copies de toutes les plaintes. Intéressante défense puisque, dans son rapport, le commissaire Swayze affirme qu’il a montré plusieurs plaintes au conseiller et que ce dernier a accusé les plaignants de vouloir nuire à sa réputation. Ce qui a porté le commissaire à conclure que Kirwan «ne prévoit pas changer son attitude agressive et est incapable de poliment accepter des points de vue contraires».
Oh boy!