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le Mercredi 11 mars 2020 12:42 Éditorial

Rose, pas rose

Mauvaises et bonnes nouvelles...
Rose, pas rose
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Lors de la Journée internationale des droits des femmes (le dimanche 8 mars), le Toronto Star a publié une base de données indiquant le nombre de femmes qui siègent sur une centaine de conseils municipaux au pays. C’est pas très rose. Quelques exemples : Sudbury, 2 sur 13; Timmins, 3 sur 9; North Bay, 2 sur 11; Toronto, 8 sur 26; Québec, 8 sur 22; Calgary, 3 sur 15. Des 441 villes étudiées, seulement 53 atteignent la parité hommes-femmes et 21 % ont une mairesse. La raison : elles sont moins nombreuses à briguer les suffrages. Bien sûr, rien n’indique que les femmes sont de meilleures dirigeantes politiques, mais ne serait-ce qu’au nom de la représentativité et de la diversité des points de vue… rappelons que les femmes constituent 51 % de la population.

L’association représentant la plupart des hôpitaux au pays vient d’indiquer au gouvernement que ses membres ne sont pas adéquatement préparés à l’explosion d’une épidémie de COVID-19, cette maladie causée par un coronavirus. Déjà aux prises avec un financement inadéquat qui les force à parquer des patients dans les corridors, les hôpitaux se demandent comment ils feront pour traiter des centaines de gens qui pourraient être infectés tout en protégeant leur personnel soignant. Pour l’instant, les autorités gouvernementales continuent d’essayer de nous rassurer en disant que notre système de santé est prêt.

Sur une note plus locale, tous les membres du comité d’urgence de Sudbury se rencontraient lundi afin de coordonner leur réponse si l’épidémie du COVID-19 devait toucher la région. Ces personnes proviennent de plusieurs secteurs : municipal, santé, éducation, industrie… Elles ont convenu d’un système de partage d’information afin de limiter la transmission du virus. Pendant ce temps, le gouvernement fédéral vient d’annoncer qu’il libère des sommes importantes pour compenser les gens qui seraient mis en quarantaine à cause du virus. Ce n’est que par ce type d’actions concertées que nous pourrons résister à, et passer à travers, une épidémie.

En février dernier, un rapport démontrait que les conducteurs ontariens ont, depuis 2001, payé entre 7 à 12 milliards $ de trop en assurance automobile. En fait, les dix plus grands assureurs du pays tirent plus de 50 % de leurs profits de l’Ontario. Bien sûr, nous sommes la province la plus populeuse, mais nous ne formons quand même qu’un tiers de la population du Canada. Pourquoi des primes plus élevées en Ontario, demanderez-vous? Parce que notre gouvernement les laisse faire. Parce que les organismes gouvernementaux censés règlementer cette industrie ne font pas leur job. Et le pire dans tout ça? Le rapport est sorti en février et ces mêmes organismes n’y ont même pas encore répondu. Le gouvernement Ford non plus. C’est à croire que notre premier ministre a des chums dans l’industrie.