Je ne vais pas très loin. Je serai rédacteur en chef de Francopresse, média francophone national qui alimente en textes les journaux francophones du Canada membres de Réseau.Presse. Vous pouvez parfois lire leurs textes sur notre site web et dans le journal. Je continuerai donc, d’une autre façon, à alimenter le contenu du Voyageur à partir de Sudbury.
Merci à tous ceux qui ont pris le temps de me féliciter pour mon nouvel emploi, mais surtout à ceux qui ont félicité la qualité de notre production. Je ne savais pas qu’autant de gens avaient remarqué notre travail et les heures que nous passons à préparer le journal, à publier sur le web, à produire un infolettre… J’ai toujours été sévère avec moi-même. De mon point de vue, on aurait toujours pu faire mieux. Mais je sais qu’on ne pouvait pas en faire plus.
Cela dit, je vous laisse entre bonnes mains. Mehdi Mehenni sera aux commandes pour le journal du 7 février. Il n’est à Sudbury que depuis 4 mois, mais il a une expérience en journalisme déjà plus longue que celle que j’avais lorsque j’ai pris la direction en 2015. Il nous a déjà partagé ses idées. Vous allez voir le journal changer, mais je crois sincèrement que ce sera pour le mieux. En tout cas, je lui souhaite bon succès.
Je suis toujours aussi convaincu de l’importance du rôle des médias de langue française en milieu minoritaire. Les chercheurs Christiane Bernier, Simon Laflamme et Sylvie Lafrenière l’ont relevé en 2014 : «Notre analyse démontre que, chez les franco-minoritaires, disposer d’un grand nombre de médias a un effet positif sur les choix linguistiques : plus il y a de médias de langue française dans leur environnement, plus les francophones en font usage.»
Le Voyageur, Le Nord, La Tribune, L’Express, Le Goût de vivre… Ces journaux font bien plus que de rapporter des faits, ils ont un devoir de mémoire. Un devoir de formation de la prochaine génération de jeunes qui s’informera en ligne. Le devoir de refléter leur communauté, de la comprendre, de l’appuyer quand elle va bien et de tirer la sonnette d’alarme lorsqu’elle dérive.
Justement, la relation entre les médias et leurs lecteurs est en dérive. Un des maillons de la chaine qui nous unissait — largement contre notre gré — a cédé l’été dernier. La disparition des nouvelles canadiennes sur Facebook et Instagram complique énormément notre travail. Plusieurs ont acquis le réflexe de visiter notre site web directement ou se sont abonnés au journal ou à l’infolettre. Mais il faut davantage se serrer les coudes.
Les multinationales américaines ne connaissent pas les Franco-Ontariens. Nous, oui et nous voulons vous voir prospérer. Si vous grandissez, nous grandissons. Si vous souffrez, nous souffrons. Nous sommes ici. Pas si loin, mais pourtant séparés par un mur invisible, composé de 0 et de 1 et contrôlé par quelqu’un qui ne comprend rien à notre réalité et qui s’en fout.
Donc, si vous appréciez vraiment ce que nous faisons au Voyageur. Parlez-en. Partagez nos nouvelles (autrement que par Facebook!). Expliquez aux autres pourquoi c’est intéressant. Lancez des discussions dans votre bureau, à la table à diner en famille, entre amis à la Place des Arts…
Et partagez-nous vos nouvelles et vos informations. C’est grâce à vous et vos histoires que Le Voyageur peut être intéressant.