Pendant ce temps, le vice-président américain, J.D. Vance, atterrissait sur la seule base américaine du Groenland. Quelques jours auparavant, Donald Trump lâchait le mot : «Il nous (le) faut».
Ce n’est pas la première fois que les États Unis manifestent leur intérêt pour «acquérir» le Groenland.
Dans les années 1870, alors qu’ils venaient tout juste d’obtenir
l’Alaska de la Russie, soit en 1867, pour un montant de 7,2 millions $, les États Unis avaient tenté d’acheter le Groenland.
Au lendemain de la deuxième guerre mondiale, le président Harry Truman avait offert au Danemark une contrepartie de 100 millions $ en lingots d’or pour son acquisition.
Et c’est Donald Trump qui revenait à la charge, rappelons-le, en 2019, mais son mandat tirait déjà à sa fin.
Il avait néanmoins réussi à faire barrage à la Chine, pour ce qui est de l’envoi de 5000 ouvriers au Groenland, pour l’exploration des minerais.
Il y a lieu de rappeler que rien que pour l’exploration pétrolière, les coûts, étant donné la complexité du sol groenlandais, sont trois fois plus chers que la moyenne mondiale. Mais les chinois étaient prêts à perdre de l’argent, comme leurs ambitions s’inscrivaient à long terme.
La Chine n’avait pas également participé à aux projets d’extension des deux aéroports internationaux, celui de Nuuk, la capitale du Groenland, et celui d’Ilulissat, à l’ouest de l’île, après un retournement de situation dans lequel les États Unis seraient pour quelque chose.
Maintenant qu’il est de retour à la Maison Blanche, Donald Trump remet le plan sur la table. Il y a, certes, l’intérêt des terres rares, mais pas seulement.
Les États Unis veulent d’autres bases militaires, mais aussi s’assurer de la présence de leurs navires dans l’espace qui est considéré comme étant le plus court pour relier l’Europe. Et pour cela, il existe un passage canadien stratégique qui a pour nom le Nord-Ouest.
Donald Trump, qui avait déjà soutenu que l’Arctique devrait être une zone internationale, veut-il au bout du compte obtenir une liberté de circulation en avançant comme moyens de pression les tarifs douaniers?
Tente-t-il d’obtenir quelque chose de Mark Carney, dans ce sens, en laissant entendre qu’une porte reste ouverte pour ce qui est des tarifs douaniers? Il est difficile de connaître les tenants et les aboutissants de la conversation entre les deux hommes, mais chose est certaine, la sympathie de Donald trump n’est jamais gratuite.