Ce pourquoi la culture canadienne française en général, et celle franco-ontarienne en particulier, ne devraient pas être les grandes absentes de la campagne pour les élections fédérales du 28 avril 2025.
À plus forte raison que la menace trumpienne se fait plus que jamais sentir sur la souveraineté du Canada.
La question des tarifs douaniers est, certes, très importante. Mais si nous venons à la considérer dans un cadre global, elle constitue un levier, voire un moyen de pression, même s’il peut être décisif, au demeurant. Mais à quelle fin ? Faire perdre au Canada sa souveraineté.
L’économie est vitale pour un pays. Mais ce qui différencie un pays d’une entreprise ou d’une multinationale, ce sont ses éléments constitutifs et fondateurs, et qui sont essentiellement culturels et humains.
Ce pourquoi un pays a besoin de plus qu’un bras économique pour faire face à une tentative d’absorption par un voisin prédateur. Demandez aux canadiens français, interrogez leur histoire, et ils vous le diront, eux qui connaissent le mieux ce qu’est une menace d’assimilation. Demandez aux franco-ontariens et ils vous diront ce qui leur a permis de résister, de survivre aux décennies d’incertitudes, et comment la culture a été leur meilleur bouclier.
Oui, l’économie ne suffit pas. Et le Canada a besoin de sa francophonie pour faire face aux épreuves qui pointent à l’horizon. Oui, le Canada a besoin de sa richesse culturelle qui fait toute la différence avec les États-Unis, parce qu’un pays qui se distingue par sa diversité, on ne peut pas faire de lui un… 51e état.
À trop mettre l’emphase sur l’aspect matériel, le Canada risque de perdre de vue, dans sa bataille avec Les États Unis, un de ses piliers, la francophonie. Et laisser à la marge de cette conjoncture difficile des communautés francophones entières à travers le pays, participe à l’affaiblir, à le diviser.
Les États-Unis le savent très bien : le Canada ne serait pas le Canada sans sa francophonie. Et cette corde ne devrait pas manquer à l’arc du prochain gouvernement.