le Mercredi 23 avril 2025
le Vendredi 28 février 2025 6:45 Tapage

Un voyage dans le temps… en Nouvelle France

  Photo : shutterstock
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Les élèves de la classe de Mme Kelly de l’École secondaire publique Renaissance ont récemment réalisé une activité enrichissante, les plongeant dans le rôle de colons s'établissant en Nouvelle-France,au début de la colonisation.
Un voyage dans le temps… en Nouvelle France
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 Cet exercice les a amenés à explorer les divers défis auxquels les premiers colons étaient confrontés, en mettant notamment l’accent sur les rigueurs du climat. Grâce à cette activité, les élèves ont pu approfondir leur compréhension des obstacles, des opportunités et des motivations qui caractérisaient la vie des colons, tout en enrichissant leurs connaissances sur l’histoire du Canada.

Amber Paquette

Bonjour chère amie,

J’aimerais débuter ma lettre en vous disant que je suis en bonne santé et que j’ai survécu à ma première année ici, en Nouvelle-France. J’étais un peu incertain au début, mais je suis maintenant confiant que je peux continuer ma vie ici. Il y a eu beaucoup de défis à mon arrivée. En Nouvelle-France, je ne savais pas ce que je pouvais manger. Il y a de nombreux animaux que je n’avais jamais vus de toute ma vie. Je ne savais même pas ce que je pouvais cultiver dans mon jardin. J’ai été obligé de construire moi-même mon abri pour survivre à l’hiver. En plus, j’ai dû fabriquer mes propres outils, sinon construire mon abri aurait été presque impossible.

Survivre en Nouvelle-France n’est pas facile en hiver. Pendant les tempêtes de neige, il peut y avoir jusqu’à quatre mètres de neige. Je me souviens d’un hiver où je ne pouvais même pas sortir de ma maison parce que la neige était si haute que je ne pouvais pas ouvrir la porte. L’autre jour, la maison de mon voisin a pris feu. C’est tellement difficile de s’assurer que la mienne ne subira pas le même sort. Il y a aussi des défis en été. Quand j’ai enfin attrapé un animal à la chasse, je n’ai pas pu le conserver. J’ai donc été obligé de partager toute ma nourriture supplémentaire avec mes voisins pour ne pas attirer d’autres animaux et éviter que la viande se gaspille. Il fait si chaud ici, en Nouvelle-France. Un de mes voisins a eu un coup de chaleur tellement grave qu’il n’a pas survécu. Il est difficile de travailler dehors en été, car il faut prendre des pauses fréquentes et s’abriter du soleil plusieurs fois par jour.

Il y a cependant des richesses naturelles en abondance, ici ! Il y a tellement d’animaux pour se nourrir et des fourrures à vendre pour gagner de l’argent. Chaque jour, je vais couper du bois. Il est facile de trouver de bons arbres, car il y en a partout où je regarde. J’ai besoin de ce bois pour allumer des feux utiles à chauffer ma maison pendant l’hiver et à cuisiner. J’ai tellement de chance d’avoir construit ma maison près d’une rivière ! J’ai besoin de cette eau chaque jour pour la faire bouillir avant de la boire. Quand je ne réussis pas à tuer un animal à la chasse, je vais pêcher dans la rivière pour attraper du poisson.

Pendant l’été, je cultive un grand jardin. Ce jardin me permet, à la fin de la saison, de vendre tout mon blé supplémentaire et de gagner beaucoup d’argent. Je fais aussi de la chasse. Grâce aux animaux que j’ai attrapés, j’ai vendu mes surplus de fourrures. J’ai utilisé une partie de ma viande supplémentaire pour échanger avec mes voisins contre des vêtements chauds pour l’hiver prochain.

Je suis heureux d’être venu m’installer ici, en Nouvelle-France, parce qu’il y a tellement de richesses naturelles qui m’aident à survivre chaque jour. En plus, mes voisins sont très gentils. Ils me donnent parfois de la nourriture quand mes aventures de chasse ne réussissent pas. Ma partie préférée est que j’ai maintenant la chance de commencer une nouvelle vie, avec une perspective différente, et d’apprendre de nouvelles choses. Ici, je suis même considéré comme un égal.

Paytton Gaudet

Bonjour chère famille,

J’aimerais débuter ma lettre en vous indiquant que je suis en santé et que j’ai survécu à ma première année ici en Nouvelle-France. Au début, quand je suis arrivé, je ne savais pas quoi faire et je me suis senti extrêmement découragé. Il y a beaucoup de plantes ici, mais je ne savais pas lesquelles je pouvais manger ou toucher. Un autre défi lors de mon arrivée est qu’il n’y a pas de routes ou de sentiers, donc je ne savais pas comment m’orienter. Une fois, quand je suis allé à la chasse, je me suis perdu dans la forêt. J’ai dû passer la nuit dans la forêt. Le lendemain, j’ai retrouvé ma terre. Un des plus grands défis est la communication. Presque personne ici ne parle le français, donc parler avec des personnes est vraiment difficile, car je ne comprends presque rien de ce qu’ils disent.

J’ai eu plusieurs défis à cause du climat. En hiver, il neige beaucoup ici. Un jour, il est tombé 4 pieds de neige et je n’étais pas capable de sortir de ma maison. Un autre défi que j’ai eu en hiver est qu’il fait extrêmement froid et ce n’est pas exactement facile de se réchauffer quand on vit dans une maison de bois et qu’il fait -40 degrés. En été, il est très difficile de conserver la nourriture. Il fait chaud et tout pourrit vite. Un jour, un animal a mangé toute ma nourriture parce que je n’avais pas d’endroits pour la ranger. La chose la plus ennuyeuse est qu’il y a beaucoup d’insectes ici. Souvent, je ne peux pas dormir à cause de tous les insectes. Aussi, il est très difficile de travailler.

Les richesses naturelles sont très importantes pour ma survie. J’utilise le bois pour garder ma maison au chaud et pour cuire la nourriture. Je me suis aussi servi du bois pour construire ma maison. Il y a beaucoup d’arbres ici, c’est incroyable. J’utilise aussi beaucoup d’eau. Je m’en sers pour boire, pour me laver, pour laver la viande des animaux que j’ai chassés et aussi pour la pêche. Je vis extrêmement proche de la rivière, donc cela me facilite la vie. Je dois bouillir l’eau pour tuer les bactéries avant de la boire. Aussi, il y a beaucoup d’animaux ici et je m’en sers pour me nourrir mais aussi pour la fourrure.

Les moyens que j’utilise pour gagner de l’argent en Nouvelle-France sont le jardinage et la couture. J’ai un jardin où je cultive des fruits et légumes. J’échange mes surplus contre des matériaux de couture. Je suis couturière, donc je fais des vêtements. J’échange les vêtements que j’ai fabriqués contre de l’argent, des outils et des armes.

Je suis extrêmement contente d’être venue ici en Nouvelle-France, même si je ne peux pas te voir. Comme tu le sais, quand j’habitais en France, j’étais extrêmement pauvre. Maintenant, je possède une maison que j’ai bâtie moi-même. Aussi, je travaille pour moi-même et je fais des échanges contre de l’argent et d’autres produits nécessaires. En Nouvelle-France, il y a beaucoup d’animaux, donc il y a beaucoup de nourriture. J’adore mon métier, car j’adore faire de la couture. La nature est tellement belle ici. Tu vois les différents animaux dans la forêt, et chaque matin, j’entends les oiseaux chanter. Cela me rend extrêmement contente.

Raphael Richard

Bonjour cher ami,

J’aimerais commencer cette lettre en vous indiquant que je suis en bonne santé et que j’ai survécu à ma première année en Nouvelle-France. Mes plus grands défis ont été de construire mon abri temporaire, ce qui a été extrêmement difficile. J’ai dû prendre ma scie et couper des morceaux de bois pour fabriquer un tipi. J’ai aussi tenté de tuer un de ces gros animaux avec mon petit couteau, mais c’était très compliqué. Cela m’a pris une semaine pour rassembler suffisamment de peaux afin de recouvrir mon tipi. J’avais soif en permanence, car je devais bouillir mon eau avant de la boire, et cela prenait beaucoup de temps. Souvent, je passais la journée à obtenir un peu d’eau potable, qui ne durait jamais longtemps.

Quand l’hiver est arrivé, il faisait très froid et j’ai dû chauffer ma maison avec du bois. Un jour, ma maison a pris feu. J’ai failli mourir. Mes brûlures étaient graves, et j’ai dû aller chez un voisin pour qu’il m’héberge et me soigne. J’ai aussi attrapé le scorbut. Heureusement, les Autochtones m’ont appris à préparer une tisane avec des branches de cèdre pour soigner cette maladie. Je me suis également perdu dans une grande tempête de neige. J’ai passé trois jours dans un abri que j’avais fabriqué avant que le temps ne se calme.

Lorsque l’été est arrivé, les mouches étaient insupportables. Une fois, alors que je tentais de tuer un orignal, une mouche est entrée dans mon œil, et le bruit a effrayé l’animal, qui s’est enfui. Finalement, j’ai réussi à tuer un autre animal, puis j’ai dû le saler pour le conserver et éviter d’attirer des animaux dangereux. J’ai aussi souffert d’un coup de chaleur qui m’a rendu malade pendant trois jours.

Il y a des ressources naturelles en abondance ici, en Nouvelle-France. Il y a une rivière juste à côté de chez moi, ce qui me permet de cuire ma nourriture et de boire beaucoup plus facilement. Avant, je devais marcher très longtemps pour trouver de l’eau et ensuite la faire bouillir, ce qui était long et épuisant. Maintenant, avec la rivière à proximité, tout est plus simple. Je peux également récolter les fourrures des animaux que je chasse pour les vendre et gagner de l’argent nécessaire à l’achat de produits. Avec ces fourrures, je fabrique des manteaux que j’échange avec mes voisins pour des armes et autres items dont j’ai besoin.

Je vends mes fourrures pour faire de l’argent, et je fabrique aussi des tuques, des manteaux, des mitaines et des bottes pour les échanger avec mes voisins ou avec les coureurs des bois. Ici, il fait froid, et beaucoup de gens recherchent des vêtements d’hiver. Mes manteaux sont chauds, et comme les hivers sont rigoureux, je les vends facilement et à bon prix. Ensuite, je peux acheter les choses dont j’ai besoin et, parfois, des petits luxes.

En été, je suis fermier. Je fais pousser des fruits et des légumes que je vends à bon prix. Parmi mes cultures, je cultive des framboises, qui sont mes fruits préférés, ainsi que des fraises, de la rhubarbe, des patates (mon père les adore), divers légumes et du blé. Quand j’en ai l’occasion, j’élève des poules pour vendre leurs œufs, et j’ai aussi des vaches dont je vends le lait. Certains voisins élèvent des cochons, ce qui permet de faire du bon bacon à vendre ou à partager. Je suis heureux d’être venu en Nouvelle-France.