La bibliothèque de semences a été mise en place en 2017 à Timmins. Le but était non seulement de préserver les semences et de donner un souffle nouveau à la biodiversité locale, mais également de favoriser la culture du partage.
L’objectif est d’établir une banque de semences renouvelable et durable : «Les gens empruntent des semences et vont les planter dans leurs jardins. À la récolte, ils rapportent une partie des semences à la bibliothèque pour que celle-ci puisse en distribuer aux autres», explique la responsable qui gère la bibliothèque de semences, Louise Gaudette.
Pour aider les membres de la bibliothèque à bien faire pousser des semences et d’en assurer la bonne croissance, des sessions de formation se déroulent sur zoom les 28 avril (14 h 30) et 5 mai (18 h). «Jeudi prochain [28 avril], on a la session Introduction aux forêts alimentaires. Rachel Lachance de Black River Foraging Co. va nous parler de comment aménager un jardin d’arbres (fruits, légumes) mangeables, mais aussi fait de façon naturelle. Le jardin, il est beau, joli à voir, et il contient à la fois des variétés d’arbres qu’on peut manger», explique Louise Gaudette.
Ceux qui suivront ces sessions pourront aussi découvrir comment dépouiller un arbre des branches superflues et on leur parlera aussi des plantes exotiques venues d’ailleurs et de plantes indigènes.

Un petit jardin fait de plantes dont les semences ont été recueillies à la bibliothèque de semences.
Un bilan positif
Gestionnaire de la bibliothèque de semences depuis sa création il y a cinq ans, Louise Gaudette dresse un bilan positif du projet. Plus de 12 000 enveloppes de semences ont jusqu’ici été données à ceux qui en avaient fait la demande.
Cette année, 3112 enveloppes attendent ceux qui en ont besoin. «Plusieurs de ces enveloppes ont été remises à la bibliothèque de semences par un magasin local. Il y en a qui ont été achetées, mais plusieurs sont des semences récoltées localement», tient à préciser Louise Gaudette.
Pour emprunter des graines de semences, les membres remplissent un formulaire en ligne qui est ensuite envoyé à [email protected]. Ils choisissent les semences en suivant la liste d’inventaire consultable sur le site web en versions française et anglaise.
La gestionnaire se félicite que plus de 30 programmes ont été réalisés et que la bibliothèque a accru le nombre de ses membres à 174. Elle déplore toutefois que durant la COVID-19, ils ont eu de la misère à gérer tous les dons et créer des enveloppes. «Avant la pandémie, on se mettait ensemble avec les volontaires, on nettoyait les semences, on les mettait dans les enveloppes, on les identifiait. Avec la COVID-19, c’est nous, comme employés, qui faisions cela, seuls», souligne Louise Gaudette.