En 2019, le Comité d’intendance du ruisseau Junction et Plastic Free Greater Sudbury, avec l’aide de 257 bénévoles, ont retiré 170 sacs de déchets du ruisseau Junction, dont plus de 68 000 morceaux de plastique à usage unique. C’est beaucoup pour un nettoyage effectué sur une période de seulement quelques mois. Depuis la formation du Comité d’intendance en 1999, plus de 84 000 kg de déchets ont été recueillis du ruisseau! De toute évidence, il est important que l’on réduise la quantité de déchets que nous générons.
La réduction des déchets présente de nombreux avantages et l’un d’eux est de réduire notre empreinte carbone. Tout comme pour la fabrication, la distribution et l’utilisation des produits, la gestion des déchets qui en résultent entraine des émissions de gaz à effet de serre (GES). De plus, les émissions des sites d’enfouissement se composent principalement de méthane, un gaz produit par la décomposition sans oxygène de la matière organique, dont le potentiel de réchauffement planétaire est 25 fois plus élevé que celui du dioxyde de carbone.
Un des objectifs proposés dans le Plan communautaire en matière d’énergie et d’émissions du Grand Sudbury pour atteindre zéro émission nette de GES est le réacheminement de 90 % des déchets du site d’enfouissement de la ville d’ici 2050. Cela est semblable aux objectifs provinciaux qui sont axés sur le transfert de la responsabilité du consommateur au producteur.
Comme consommateurs, nous avons un rôle à jouer. Déjà maintenant, nous pouvons appuyer la Ville dans l’atteinte de son objectif grâce aux services de compostage et de recyclage. De plus, nous pouvons réduire la quantité de déchets que nous produisons, et ce, de 4 façons : en réduisant notre consommation, en réparant et réutilisant nos articles, en partageant des ressources et en choisissant des articles avec moins d’emballage.
Lorsqu’elle attendait son premier enfant, Liz Anawati, propriétaire de The Nickel Refillery, se préoccupait déjà de la question des déchets. Ses inquiétudes ont grandi avec la quantité d’emballages et d’articles pour bébé à usage unique qui se retrouvaient chez elle. «Les gens se sont habitués à une vie remplie d’articles jetables, note-t-elle. Ils achètent en pensant que l’article répondra à un besoin, facilitera la vie, apportera le bonheur ou parfois simplement parce que l’article est disponible, attrayant et peu couteux.»
L’impact environnemental est caché. Une fois rendus au trottoir pour la collecte de déchets, on ne se préoccupe plus des emballages et des articles à usage unique. Mme Anawati suggère que l’on se pose quelques questions avant d’acheter : comment l’article a-t-il été produit, où, par qui et dans quelles conditions, où finira-t-il lorsque nous n’en aurons plus besoin? Les réponses révèlent le cout environnemental et humain des articles et nous constatons souvent que nous pouvons nous contenter de moins de choses et alléger notre empreinte carbone.
Une autre approche pour réduire les déchets consiste à réparer les articles au lieu de les jeter, ou de réfléchir à la façon dont ils peuvent répondre à de nouveaux besoins. Ce que nous considérons comme des «déchets» ont souvent d’autres utilités. Des plats cassés peuvent être utilisés pour créer des mosaïques décoratives, des vieux draps et housses de couette peuvent servir de chiffons ou de rembourrage de coussins ou être transformés en vêtements. Il existe de nombreuses ressources en ligne pour la réutilisation d’à peu près n’importe quoi, tel que l’organisme local de recyclage des textiles, Sudbury Textile Recycling Group.
Presque tout le monde possède un article qui n’est utilisé qu’occasionnellement et qui pourrait être partagé avec des voisins ou des amis. Est-il vraiment nécessaire que chaque foyer ait une tondeuse à gazon, des outils électriques, des outils de jardinage ou de l’équipement de camping? Nous pourrions aussi faire des échanges, par exemple emprunter un outil et, en retour, offrir un après-midi de garde d’enfants. Les échanges peuvent être un moyen économe de se procurer de nouveaux vêtements, livres ou jouets. Nous pouvons aussi simplement choisir de donner les choses que nous n’utilisons plus. De nombreux organismes communautaires acceptent des dons d’articles pour ensuite les donner à des personnes qui en ont besoin.
Finalement, lorsque nous devons faire un achat, nous pouvons choisir de le faire sans déchets. Les articles fabriqués plus près de chez soi à partir de matériaux locaux et vendus sans emballages superflus ou dans des emballages réutilisables ou biodégradables réduisent la quantité de déchets acheminée vers les sites d’enfouissement. En plus, l’achat local favorise l’économie locale.
Un autre moyen important de réduire les déchets est de faire l’achat d’articles bien faits qui sont durables et qui seront utiles plus longtemps.
Tout est interconnecté. Lorsqu’on se demande : «comment est-ce que ce que j’achète nuit ou aide la planète?», c’est comme se demander : «comment est-ce que ce que j’achète fait de ce monde un endroit meilleur, plus sûr et plus sain?» S’assurer que ces choix verts et sains sont abordables et accessibles à tous fait partie intégrante de la réduction de nos déchets et de notre empreinte carbone en tant que communauté. Les politiques qui réduisent les déchets à la source et qui appuient une économie circulaire font du «zéro déchet» la norme, rendant nos vies à la fois plus durables et plus abordables.
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Pour vos besoins en gestion de déchets, téléchargez l’appli Waste Wise sur Google Play ou dans l’App Store. Cherchez «Greater Sudbury Waste Wise».
Deux organismes communautaires qui acceptent des dons d’articles pour les donner aux personnes en besoin sont Better Beginnings, Better Futures et Sudbury Women’s Centre.
Écrit au nom de Coalition Bien-Vivre Sudbury, un groupe de citoyens et de groupes communautaires qui partagent une vision de Sudbury en tant que communauté verte, saine et engagée. Pour plus d’informations portant sur un Grand Sudbury zéro émission nette, voir liveablesudbury.org/net_zero_sudbury.