Le noyau dur de la troupe est composé de deux couples : Diane et Gérard Vachon ainsi que Hélène Gauthier et Noël Lacasse. Ces quatre personnes sont accros à la danse qu’ils pratiquent quatre fois par semaine.

«Autrefois, c’était une façon de se rencontrer, de créer un moment de réjouissance et de joie de vivre. Mais ce n’était pas juste pour s’amuser. La danse en groupe permettait aux jeunes hommes d’en profiter pour faire un clin d’œil à une jolie demoiselle. Le jeune homme savait qu’il y aurait un moment où il danserait avec elle : un moment tant attendu pour souffler des mots doux en toute discrétion sans offenser la moralité de l’époque», raconte Gérard Vachon.

«J’aime énormément la musique. Quand tu te déplaces au rythme de la musique, tu exprimes la musique avec ton corps. Si je sais que j’ai de la danse demain, je me sens mieux; ça change mon humeur», ajoute M. Vachon.

Hélène Gauthier, quant à elle, aime les danses de groupe. «Il y a un patron à suivre; tu exprimes le modèle de quelque chose. Dans les danses folkloriques, c’est de toute beauté quand on se laisse emporter par le rythme. Il y a tellement d’énergie et de synergie à faire les mêmes mouvements que les autres. Ça nous unit. Les pratiques, ce sont des soirées d’amusement, on se trompe, on rit; c’est quasiment familial. Danser : c’est une grande partie de ma vie!»

Recherche d’authenticité et d’histoire

La Troupe de danse en folie a commencé en 2010, à l’occasion de la Semaine du patrimoine. L’animatrice culturelle de l’École élémentaire St-Michel a voulu mettre en valeur les outils d’antan et la manière de vivre et de s’amuser il y a une centaine d’années. C’est de là que Jean-Claude Carrière, alors à la coordination de l’ACFO Témiskaming, a lancé l’idée de faire les démonstrations des danses et de faire danser les élèves. «Les jeunes aiment vraiment ça, ils veulent embarquer», n’hésite pas à dire Diane Vachon.

Devant l’intérêt suscité par la danse dans les écoles, l’ACFO a incorporé la Troupe de danse en folie à son programme pour célébrer le 400e anniversaire de la présence française en Amérique. 

Puis la troupe a été sollicitée pour offrir des prestations au Festival des Folies FrancoFun et au Village de Noël. Après chaque danse de la troupe, les danseurs vont se chercher un ou une partenaire dans la foule. 

Cette année à la Foire d’automne de New Liskeard, la Troupe de danse en folie a eu trois prestations et offert des ateliers. «Les gens sont venus nous dire qu’ils aiment ça avec nos costumes», dit Diane Vachon

«La danse met de l’ambiance sur un terrain vide, ça fait une activité quand il y a un manque d’ambiance. Ça attire les gens», explique Hélène Gauthier.

Pour Noël Lacasse, «l’intérêt continu des gens pour les danses folkloriques démontre bien que la danse n’est pas du passé et que c’est pour tous les âges. Les danses en groupe, ça fait oublier. C’est un bon exercice physique, social et mental : c’est bon pour le moral!» 

Diane Vachon d’ajouter : «Quand j’écoute la musique des veillées d’antan, ça vient me chercher et ça me rappelle ces soirées quand on déplaçait les chaises et la table dans la cuisine pour danser.»

Les quatre danseurs voudraient partager leur passion et agrandir la Troupe de danse en folie à plus de 20 personnes. «Certaines personnes se sont montrées intéressées», confirme Hélène Gauthier. La troupe a l’ambition de pratiquer des danses plus complexes, avec plus de pas.