Le Conseil scolaire catholique Nouvelon a grimpé de 6 positions pour se retrouver à la 3e place, le Conseil scolaire du Grand Nord de 11 positions pour se retrouver à la 7e place, le Conseil scolaire catholique de district des Grandes Rivières de 13 positions pour se retrouver à la 8e place, le Conseil scolaire public du Nord-Est de l’Ontario de 14 positions pour se retrouver à la 20e place, alors que le Conseil scolaire catholique Franco-Nord a reculé de 3 positions pour occuper tout de même la 19e place.
Chaque conseil scolaire de la province de l’Ontario doit afficher sa consommation d’énergie avant le 1er juillet de chaque année. L’organisme Sustainable Schools, à travers son programme Climate Challenge Network, prend les informations de tous les conseils scolaires et les analyse en détail.
Le CSC Nouvelon, dont le siège est à Sudbury, a bien voulu partager avec Le Voyageur l’histoire de son rapprochement de la première place au niveau provincial. Le Conseil affirme que c’est grâce aux initiatives qu’il déploie depuis 1990 qu’il se démarque pour son efficacité énergétique.
«L’organisme met des cibles à atteindre. Il compare les conseils scolaires par rapport à ces cibles. Quand on est proche des cibles, on n’a pas beaucoup d’énergie additionnelle à économiser. Et quand on est loin de la cible, ça veut dire qu’on pourrait économiser plus d’énergie», explique le directeur du service des bâtiments au CSC Nouvelon, Michel Séguin.
Sustainable Schools effectue cet exercice depuis plus de dix ans.
«Ça nous donne une idée des efforts que nous fournissons dans nos édifices pour améliorer l’efficacité, diminuer le gaspillage d’énergie et utiliser les énergies renouvelables aussi», ajoute M. Séguin.
Le but ultime de l’organisme est que plus de 5000 écoles de l’Ontario prennent conscience qu’il y a du travail à faire pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre. Il faut alors installer dans les écoles des systèmes énergétiques de haute efficacité.
Des panneaux solaires à l’École Notre-Dame-du-Sault (CSC Nouvelon).
Une efficacité constante
Le directeur du service des bâtiments au CSC Nouvelon se félicite que son institution scolaire a toujours été dans le top 10 durant les huit dernières années.
«Dans les années 1990, Hydro Ontario voulait faire diminuer la consommation d’électricité en donnant des subventions pour changer l’éclairage. Le CSC Nouvelon est ainsi passé de l’éclairage fluorescent avec les tubes T 12 vers la technologie tubes T 8 qui était un petit peu plus performante. Ensuite nous avons opté pour les T 5 et dans les derniers 10 ans nous utilisons l’éclairage DEL, toujours dans le but d’utiliser moins d’énergie», a mentionné Michel Séguin.
Il a indiqué que tout cela leur a permis de prendre de l’avance et de mettre à côté de vieilles habitudes énergivores.
«Nous économisons de l’électricité, mais également de l’argent. On réinvestissait l’argent récupéré dans l’acquisition de la technologie des fournaises à haute efficacité, par exemple, et dans les systèmes de contrôle», a-t-il laissé savoir.
Le conseil scolaire a notamment intégré des technologies vertes dans les nouveaux bâtiments et dans les projets de rénovation. Il a installé des systèmes de contrôle informatisé, des fenêtres et des toitures plus efficaces, des toilettes qui utilisent moins d’eau et des systèmes d’éclairages consommant moins d’énergie.
«Quand on fait des toitures, on augmente le montant d’isolant et il y a moins de pertes de chaleur. Dans la construction de nouvelles écoles, on essaye de mettre autant d’éléments de haute efficacité que possible, en fonction des budgets, bien entendu», a indiqué M. Séguin.
Des efforts ont aussi été faits pour les systèmes de contrôle. «Si par exemple dans une classe, on avait un thermostat qui reste à 20 ou 22 degrés tout l’hiver, on le remplace par une sorte de température reliée à un ordinateur qui fait baisser la température après les heures de travail et puis qui la remonte automatiquement pour le lundi matin » a-t-il souligné.
Six écoles du CSC Nouvelon sont aussi dotées de systèmes photovoltaïques afin qu’elles puissent produire leur propre électricité. Ces systèmes produisent environ 380 000 kilowattheures (kWh) annuellement.
«Ce sont toutes ces choses qui nous ont permis d’éviter le gaspillage, avec une meilleure efficacité dans la consommation de l’énergie, qui ont fait qu’on se retrouve à la 3e place au niveau provincial» a lancé fièrement Michel Séguin.
Des panneaux solaires sur le toit de l’École St-Denis (CSC NOuvelon).
Quelques défis
Michel Séguin a indiqué que les nouveaux systèmes pour la mise en place de certaines technologies coutent un peu plus cher au début.
«On est obligé parfois d’aller chercher des subventions additionnelles et des ristournes auprès de certains fournisseurs. Le cout, c’est un premier défi», a-t-il dit.
«Le second défi concerne les installations dans des écoles déjà construites. Ce sont des technologies qui s’installeraient plus facilement en même temps que l’on construit une école, mais on travaille tout le temps avec des experts, des firmes d’ingénieurs et d’architectes qui nous aident», a-t-il poursuivi.
Le CSC Nouvelon a déclaré dans un communiqué qu’il s’engage à transmettre ces connaissances aux élèves afin de les outiller pour qu’ils puissent devenir de jeunes citoyens écoresponsables et faire leur part pour un monde meilleur.
