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le Dimanche 17 mai 2020 17:31 Environnement

Ce que nous mettons dans notre assiette peut contribuer à réduire notre empreinte carbone

Culture d’aliments au jardin communautaire du Quartier 1, l’un des nombreux jardins communautaires du Grand Sudbury. — Photos : Courtoisie
Culture d’aliments au jardin communautaire du Quartier 1, l’un des nombreux jardins communautaires du Grand Sudbury.
Photos : Courtoisie
Zéro émission nette d’ici 2050
Ce que nous mettons dans notre assiette peut contribuer à réduire notre empreinte carbone
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Saviez-vous que de 20 à 30 % des émissions totales des gaz à effet de serre (GES) peuvent être attribuées à notre système alimentaire? Ce système comprend l’agriculture et l’utilisation des terres, l’entreposage, le transport, l’emballage, la transformation, la vente au détail et la consommation. Les choix que nous faisons quant à notre alimentation influencent de façon considérable notre impact sur l’environnement. Nous pouvons réduire l’empreinte carbone de ce que nous mangeons de quatre façons : en cultivant notre propre nourriture, en s’approvisionnant auprès des agriculteurs locaux, en mangeant davantage d’aliments d’origine végétale et en réduisant le gaspillage alimentaire.

La culture de sa propre nourriture permet de réduire les kilomètres alimentaires et de favoriser la sécurité alimentaire en fournissant un approvisionnement en aliments nutritifs et facilement accessibles. Par l’entremise du programme Cultivez votre quartier, deux organismes communautaires, soit Sudbury Shared Harvest et le Sudbury Community Garden Network, invitent les résidents du Grand Sudbury à jardiner dans leur cour, sur leur balcon ou sur le rebord de leur fenêtre en offrant une panoplie de ressources, telles que des vidéos d’astuces et de conseils de jardiniers expérimentés. Les jardins communautaires sont aussi un très bon endroit pour cultiver ses aliments et acquérir un savoir-faire en matière de jardinage. En 2019, il y avait plus de 35 jardins communautaires et de forêts vivrières dans le Grand Sudbury. De plus, au cœur même de la ville, la ferme communautaire du Moulin à Fleur fournit des produits frais et abordables en plus de former et d’employer des jeunes de la région.

Il va sans dire que nous ne pouvons pas tous produire toute la nourriture dont nous avons besoin. La coordonnatrice de sensibilisation à la stratégie en matière d’alimentation au Conseil de politique alimentaire du Grand Sudbury, Erica Lagios, explique que «si vous allez à un marché agricole pour acheter de la nourriture d’une ferme située à moins de 50 km de votre maison, cela mène à une empreinte carbone très différente de celle d’un achat fait à partir d’une épicerie qui se trouve à une même distance de votre domicile, mais qui vend des aliments importés de partout au pays, sur le continent ou à l’étranger.»

Les fermes locales ont également tendance à produire des plantes et du bétail avec des sources d’éléments nutritifs produites naturellement, garantissant ainsi que les terres puissent se régénérer de manière saine et que les systèmes d’eau restent exempts de contaminants.

Un autre moyen efficace de réduire notre empreinte carbone est de choisir un régime qui est majoritairement à base de plantes avec peu d’aliments d’origine animale. Motivée par des questions d’écologie et des droits des animaux, Emily Trottier, une résidente, a cessé de manger de la viande rouge à l’âge de 10 ans et a depuis éliminé toutes les viandes de son alimentation. Elle et son mari élèvent maintenant leurs deux enfants en tant que végétaliens. Mme Trottier a adopté des approches qui rendent leur alimentation simple et nutritive. Elle s’assure de toujours avoir à la portée de la main des collations rapides et pratiques, comme des noix et des fruits et légumes précoupés. De plus, elle a développé une approche modulaire dans la planification des repas qu’elle utilise pour assembler rapidement une variété de plats à partir d’ingrédients facilement disponibles. Cette approche simplifie l’épicerie et permet d’assurer une alimentation variée et équilibrée.

Photos : Courtoisie

La biologiste autochtone et auteur du livre Braiding Sweetgrass, Robin Wall Kimmerer, va droit au cœur de la question de nos pratiques agricoles lorsqu’elle explique que l’approvisionnement en nourriture provenant de la terre plutôt que d’un plateau de styromousse nous permet de reconnaitre la réciprocité de notre relation à la terre. Bien qu’elle reconnaisse que «nous ne pouvons pas tous devenir des chasseurs-cueilleurs», nous pouvons toujours «nous comporter comme si le monde vivant était un don» en choisissant de ne pas acheter de nourriture produite selon des méthodes qui appauvrissent le sol, empoisonnent la terre et l’eau et causent de la souffrance.

Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat signale que la consommation de régimes alimentaires sains et durables permet à la fois de réduire les émissions de GES des systèmes alimentaires, d’accroitre la sécurité alimentaire et d’améliorer la santé humaine et des écosystèmes. Rien que du bon dans notre assiette!

Écrit au nom de Coalition Bien-Vivre Sudbury, un groupe populaire de citoyens et de groupes communautaires qui partagent une vision de Sudbury en tant que communauté verte, saine et engagée. Pour plus d’informations portant sur un Grand Sudbury zéro émission nette, voir liveablesudbury.org/net_zero_sudbury.