le Lundi 17 février 2025
le Mardi 2 janvier 2024 15:00 Éducation

Littératie, numératie et bienêtre des élèves seront les priorités du nouveau directeur de l’éducation

Marc Dumont - Témiskaming Shores/DG CSCD Grandes Rivières/Jérémie Lepage.jpeg
Le prochain directeur de l’éducation du Conseil scolaire catholique du district des Grandes Rivières, Jérémie Lepage. — Photo : Courtoisie
Marc Dumont - Témiskaming Shores/DG CSCD Grandes Rivières/Jérémie Lepage.jpeg Le prochain directeur de l’éducation du Conseil scolaire catholique du district des Grandes Rivières, Jérémie Lepage.
Photo : Courtoisie
Nord-Est de l’Ontario — À compter du premier janvier 2024, Jérémie Lepage sera le directeur de l’éducation et secrétaire-trésorier du Conseil scolaire catholique du district des Grandes Rivières (CSCDGR). Il remplace Sylvie Petroski, qui prend sa retraite.
Littératie, numératie et bienêtre des élèves seront les priorités du nouveau directeur de l’éducation
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Une de ses préoccupations sera le français. «C’est extrêmement important! Notre objectif est d’élargir l’espace en français non seulement à l’école, mais aussi dans la communauté. C’est à nous d’aménager certaines activités, comme les tournois d’échecs ou de s’assurer d’une présence dans les communautés comme lors du Village Noël Témiskaming. J’ai aussi l’intention de lancer une activité de poésie : écrire est un référant culturel important.»

Pour Jérémie Lepage, c’est le travail qui se fait en salle de classe qui est important. «Le personnel se donne corps et âme pour la réussite des élèves. Cette réussite adviendra grâce à du travail en collaboration; mon leadeurship sera participatif. Je suis fier d’être en action au service du personnel pour la réussite scolaire.» 

Il ajoute sur un ton plus léger : «Je veux aussi amener de l’humour et du plaisir au travail. Rire fait du bien, même si parfois il faut aussi rire de soi.» 

Le nouveau directeur de l’éducation entrera en fonction le 1er janvier. Il reconnait que d’avoir pu vivre une transition de quatre mois avec l’ancienne directrice générale, Sylvie Petroski, a été une occasion exceptionnelle. «Je la remercie. Je suis chanceux», admet Jérémie Lepage.

Le gars du Nord

Né à Fauquier, Jérémie Lepage y fréquente l’école élémentaire. Pour son secondaire, il est allé à Kapuskasing. Puis vient l’Université d’Ottawa, où il a obtenu une spécialisation en biologie. 

C’est comme tuteur à l’Université d’Ottawa que Jérémie Lepage décide de se lancer en enseignement. Plus tard, il y a complété une maitrise.

D’abord enseignant à Moonbeam, il devient conseiller pédagogique en science et mathématiques. Son principal dossier : la formation du personnel en résolution de problèmes en mathématiques.

Après quelques années à la direction de l’École St-François de Mattice. Jérémie Lepage devient agent de supervision. Son territoire : de Hearst à Kirkland Lake. Parmi ses dossiers : la sécurité dans les écoles, l’enfance en difficulté et la santé mentale.

Les dossiers

L’approche des écoles sécuritaires est collaborative et a nécessité l’élaboration d’un protocole avec les partenaires communautaires, comme la police et les pompiers. Pour identifier les meilleures réponses, le protocole prévoit des grilles d’évaluation des menaces et le moment d’activer le protocole. «Les élèves ont le droit de se sentir bien à l’école : un milieu où ils peuvent apprendre sans être inquiets», dit Jérémie Lepage.

La sécurité et le bienêtre des élèves passent aussi par la gestion de leur comportement. Dans les écoles, on utilise les pratiques réparatrices pour favoriser les relations saines. Un autre aspect du comportement des élèves est de les éduquer à l’autorégulation.

Toutes ces mesures peuvent rester de belles intentions si le conseil scolaire ne se donne pas d’outils pour vérifier si les initiatives portent fruit. «On fait des sondages sur le climat social à l’école. On sonde les parents, les élèves et les enseignants. On sonde beaucoup, même au niveau de l’équipe du conseil. On a un partenariat avec l’Université d’Ottawa pour nous appuyer dans l’analyse de données», ajoute Jérémie Lepage.

Une autre initiative du nouveau directeur de l’éducation est la mise sur pied d’un cadre de performance et d’imputabilité qui favorise une culture d’amélioration au sein de l’équipe du conseil. «Ce nouveau modèle est un outil qui permet d’instaurer une culture d’apprentissage au sein de l’équipe du conseil. On peut ainsi reconnaitre si l’impact du cadre qu’on s’est donné amène de l’amélioration. On souhaite que chacun puisse cheminer dans son travail», dit Jérémie Lepage.

La réussite scolaire

C’est cette même culture d’amélioration que Jérémie Lepage veut instaurer pour la réussite des élèves. «Les priorités seront en littératie, numératie et bienêtre des élèves. On va se comparer à nous-même basé sur des seuils de performance. J’ai déjà fait une visite informelle dans toutes les écoles pour me présenter, mais à la deuxième visite, ce sera pour faire avancer les priorités.»

Pour réaliser des progrès en littératie et en numératie, M. Lepage veut mettre sur pied des mécanismes d’analyse collaborative des travaux d’élèves. Cette initiative a déjà existé dans le CSCDGR et elle sera réactivée. C’est une approche multidisciplinaire où plusieurs intervenants regardent les travaux des élèves pour identifier les difficultés et trouver les meilleures stratégies d’équipe pour améliorer l’apprentissage. «L’équipe se donne un plan et fait un retour au bout de six semaines pour étudier les résultats.»