Des utilisateurs de services de santé, des étudiants et des partenaires francophones intéressés étaient conviés à cette session de consultation.
«C’est très important pour nous d’entendre la voix des francophones de notre communauté, en plus de celle de tout le monde», a indiqué Natalie Aubin, vice-présidente régionale au service de cancérologie et pour la Responsabilité sociale à l’hôpital Horizon Santé-Nord.
«Nous visons toujours l’amélioration de notre système de santé de manière générale, et des services de santé en français, en particulier», a-t-elle ajouté.
Des suggestions sur notamment ce que l’hôpital doit améliorer ont été présentées à une équipe dépêchée par l’hôpital de Sudbury.
Paul-André Gauthier, professionnel de la santé dans la communauté, a demandé que le HSN mette en place des indicateurs «permettant de mesurer une amélioration qui s’en vient».
Pour lui, il faut sensibiliser le personnel à comprendre ce que c’est l’offre active.
Le personnel doit demander aux malades et aux clients s’ils parlent français ou s’ils veulent des services en français ou en anglais.
«Concernant la langue, il ne faut pas toujours s’attendre à ce que les patients en fassent la demande, car ils sont dans une situation de vulnérabilité», a mentionné M. Gauthier.
Se faire soigner dans sa langue
« Lors de cette session de consultation, nous avons demandé que l’hôpital augmente le nombre de professionnels qui offrent des services en français, surtout dans les départements / milieux critiques comme les soins intensifs, la pédiatrie, la santé mentale, l’urgence. Ça, c’est primordial», a-t-il insisté.
« Les recherches indiquent clairement que si les malades francophones sont servis en français, ça diminue le taux de mortalité», a indiqué Paul-André Gauthier, également consultant en soins infirmiers et en soins palliatifs.
Il reconnaît que le HSN a connu une amélioration depuis quelques années, mais que le pas franchi doit se poursuivre. Et pour lui, le recrutement du personnel bilingue est fondamental.
«Si 75% des enfants en pédiatrie sont nés de parents francophones, on doit s’assurer qu’on augmente le nombre de personnel bilingue francophone en pédiatrie», dit-il.
Ce serait peut-être ce manque de personnel suffisant parlant français qui fait que certains patients se sentent négligés.
«Ils ne s’intéressent qu’aux patients qui parlent anglais. Pour nous autres les étudiants internationaux francophones, c’est misérable. Le HSN a beaucoup de choses à améliorer», a déploré Grâce Kimina Itum, étudiante au Collège Boréal.
« On nous a suggéré des idées intéressantes, nous en avons pris note » a confié Natalie Aubin qui a elle-même affirmé que leur défi principal, – qu’on trouve d’ailleurs dans tous les hôpitaux de la province -, concerne les ressources humaines.