L’annonce des programmes a été faite le mardi 18 juin, via un communiqué rendu public par l’UdeS, qui avait déjà dévoilé son entente avec l’université d’Ottawa le 14 mars dernier.
Ainsi, les étudiants auront l’option de trois programmes, soit ceux des Sciences humaines et sciences sociales, des Sciences de la santé et celui de la Gestion et des Sciences commerciales, soit des programmes qui ne sont pas offerts dans la région.
Pour l’instant, les étudiants pourront obtenir deux diplômes, soit celui des Sciences humaines et sociales ainsi que celui des Sciences de la santé parce que, selon M. Serge Miville, recteur et vice-chancelier de l’Université de Sudbury, «le B. Comm de l’Université d’Ottawa fait l’objet d’une triple accréditation internationale que n’a pas l’institution sudburoise. Les étudiants pourront toutefois choisir la mineure et le certificat du B. Comm. et ainsi obtenir un deuxième diplôme».
Au total, les étudiantes et les étudiants auront le choix de 23 programmes, dont huit en Sciences humaines et sciences sociales, quatre en Sciences de la santé et sept en Gestion et Sciences commerciales. «Il s’agit d’un programme unique en Ontario. Il relit les besoins de la communauté au pragmatisme de l’étudiant», affirme M. Miville.
La liste des programmes et des options
Gestion et sciences commerciales
Baccalauréat en sciences commerciales (B.Comm.) spécialisé
Baccalauréat en sciences commerciales (B.Comm.) spécialisé – option gestion de projets
Baccalauréat en sciences commerciales (B.Comm.) spécialisé – option ressources humaines
Baccalauréat en sciences commerciales (B.Comm.) spécialisé – option marketing
Mineure en gestion*
Certificat en gestion*
Certificat en ressources humaines*
Sciences de la santé
Baccalauréat ès sciences de la santé (B.Sc.San.) spécialisé en sciences de la santé*
Baccalauréat en sciences de la santé (B.Sc.San.) spécialisé en sciences de la santé – option santé publique et santé des populations*
Baccalauréat en sciences de la santé (B.Sc.San.) spécialisé en sciences de la santé – option en biosciences de santé intégrée*
Mineure en sciences de la santé*
Sciences humaines et sciences sociales*
Baccalauréat ès Arts (B.A.) avec majeure en histoire*
Baccalauréat ès Arts (B.A.) en lettres françaises*
Baccalauréat ès Arts *B.A.) Études interdisciplinaires*
Mineure en leadership*
Mineure en éthique appliquée*
Mineure en géographie*
Mineure en histoire*
Mineure en lettres françaises*
Mineure en science économique*
Mineure en science politique*
Mineure en sciences sociales
Mineure en sciences humaines
Les astériques indiquent l’accès au grade équivalent de l’Université d’Ottawa.
Ce que gagne l’étudiant
D’abord, il existe une demande très claire de la communauté franco-ontarienne de la région pour une institution d’éducation postsecondaire en langue française. Cette communauté a besoin d’administrateurs, de chefs d’entreprise et de travailleurs culturels de langue française. Pour ce qui est de l’étudiant, «il exerce son pouvoir sur son devenir afin d’effectuer une analyse stratégique des risques pour se donner toutes les chances de sécuriser ou d’améliorer son statut en société», déclare le recteur de l’Université de Sudbury.
Il ajoute : «En gros, l’étudiant cherche un parcours qui répond à ses ambitions et qui lui permet de sécuriser un emploi gratifiant et payant pour lui offrir une sécurité matérielle».
«L’expérience étudiante axée sur le leadership offre une valeur ajoutée inestimable directement liée aux compétences recherchées par les employeurs du Nord et du Canada tout entier», renchérit M. Miville.
Liberté académique
Pour lui, la relance des études universitaires en français à Sudbury «offrira un choix de proximité permettant d’ancrer la jeunesse et le talent chez nous, ici, dans le Nord».
Si les programmes et les cours sont en quelque sorte un miroir de ceux de l’Université d’Ottawa, il s’agit bien de programmes et de cours de l’Université de Sudbury dument approuvés par le Sénat de l’institution sudburoise. De plus, en vertu de la liberté académique garantie par la politique académique de l’institution ainsi que par la convention collective, les professeurs jouissent d’une liberté académique, ce qui leur permet d’enseigner les cours à leur façon.
Tous les enseignants qui offriront ces programmes et ces cours seront embauchés par l’Université de Sudbury. Ils enseigneront pour la plupart en présentiel bien que certains cours puissent être offerts par distance.
Un laboratoire appliqué
De plus, l’Université de Sudbury compte embaucher des élèves de 11e année au cours des trois fins de semaine de cet été, afin de cocréer l’expérience étudiante de l’université réinventée. «Nous cherchons d’abord et avant tout d’être à l’écoute des étudiantes et des étudiants pour connaitre ce qu’ils veulent et s’attendent de leur expérience universitaire. C’est une expérience que nous comptons répéter à chaque été», , déclare M. Miville.
Le Laboratoire appliqué de cocréation (le LACC) sera l’incubateur, par et pour les étudiants, des compétences clés recherchées par les employeurs, le travail d’équipe, la résolution de problèmes, l’adaptabilité, la communication claire, la maitrise des outils de travail numériques, la créativité et l’innovation. Les étudiantes et les étudiants qui aimeraient faire partie de ce laboratoire sont priés de soumettre leur demande à l’Université de Sudbury.
Pour l’instant, les deux institutions n’ont pas encore fait une demande de financement au Ministère des Collèges et universités de l’Ontario. «Nous voulons prendre le temps d’effectuer un calcul véritable des couts avant de faire cette demande, affirme M. Miville. Le gouvernement fédéral, pour sa part, a promis de verser une somme de cinq-millions de $ pour ce projet d’université française à Sudbury».
Le recteur et vice-chancelier n’écarte pas la possibilité de négocier des partenariats avec d’autres institutions.