le Lundi 16 septembre 2024
le Mercredi 14 août 2024 9:00 Francophonie

Plusieurs projets communautaires pour améliorer la présence du français

 Les Compagnons des francs loisirs.

 — Photo : Éric Boutilier
Les Compagnons des francs loisirs.
Photo : Éric Boutilier
Les Compagnons des francs loisirs et la Municipalité de Markstay-Warren figurent parmi plusieurs regroupements de la région qui ont obtenu du financement du Programme d’appui à la francophonie ontarienne (PAFO).
Plusieurs projets communautaires pour améliorer la présence du français
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Le gouvernement de l’Ontario a annoncé, le mardi 23 juillet, le versement de plus de 535 000 $ à 14 organismes, entre municipalités et entreprises nord-ontariennes, afin d’encourager le développement de projets qui soutiennent les services en français et de favoriser l’entrepreneuriat francophone.

Les Compagnons ont reçu 50 000 $ pour améliorer la capacité des acteurs locaux à offrir des services en français dans la région du Nipissing.

Pas moins d’une quinzaine de regroupements seront consultés pour aider les dirigeants à développer et à présenter de nouvelles activités axées sur le bienêtre – des clubs de marches, une ligue de soccer, et diverses autres activités physiques, sportives et sociales.

«Les mentions qui nous reviennent, que ce soit pour les familles, les enfants d’âge scolaire et les séniors, renseignent sur le fait qu’il y a un besoin de rebâtir le tissu social», informe la directrice adjointe au secteur culturel des Compagnons, Anne Brûlé.

«En ce moment, il y a certains groupes qui sont plus isolés que d’autres. Il y a des groupes de séniors qui, avant la pandémie, avaient un animateur qui allait à leur place pour offrir un atelier en personne. Alors que la pandémie avait développé des outils en ligne, ce groupe-là n’a pas un accès à internet ou au téléviseur, et ça a tombé à l’eau.»

Pour certains participants, les activités communautaires des Compagnons sont l’une des seules occasions pour converser avec d’autres francophones ou pour faire des retrouvailles avec des personnes avec qui ils ont perdu contact.

«Il y a un certain quelque chose quand on est capable de parler sa langue natale. On s’exprime différemment, car il y a des concepts qu’on peut véhiculer. Il y a une certaine connexion qui se fait», précise Mme Brûlé.

«C’est aussi garder en vie des relations établies pendant des années. Les gens qui se retrouvent dans un foyer ou qui ne sont plus dans le même quartier ont à retisser de nouvelles relations. Ils ont aussi besoin d’appui pour renouer les amitiés qu’ils ont faites pendant leur carrière», ajoute-t-elle.

«Je dirai aussi que pour la partie de la population qui veut pratiquer son français ou qui veut développer ses capacités dans la langue, ça se fait plus facilement au travers d’une activité que d’être toujours dans un cours ou d’essayer de faire un test.» 

Pour certains participants, les activités communautaires des Compagnons sont l’une des seules occasions pour converser avec d’autres francophones ou pour faire des retrouvailles avec des personnes avec qui ils ont perdu contact.

«Il y a un certain quelque chose quand on est capable de parler sa langue natale. On s’exprime différemment, car il y a des concepts qu’on peut véhiculer. Il y a une certaine connexion qui se fait», précise Mme Brûlé.

«C’est aussi garder en vie des relations établies pendant des années. Les gens qui se retrouvent dans un foyer ou qui ne sont plus dans le même quartier ont à retisser de nouvelles relations. Ils ont aussi besoin d’appui pour renouer les amitiés qu’ils ont faites pendant leur carrière», ajoute-t-elle.

«Je dirai aussi que pour la partie de la population qui veut pratiquer son français ou qui veut développer ses capacités dans la langue, ça se fait plus facilement au travers d’une activité que d’être toujours dans un cours ou d’essayer de faire un test.» 

 Le bureau municipal de Markstay-Warren

 

Photo : Éric Boutilier

Les francophones s’affirment de plus en plus 

La Municipalité de Markstay-Warren, qui en 2023 est devenue une collectivité officiellement bilingue, a pour sa part encaissé 49 950 $ de la province.

L’argent servira à financer la traduction de son site web sur une base courante, le développement de panneaux bilingues dans des espaces publics, la production d’un bulletin d’information en format papier et numérique dans les deux langues officielles et pour la tenue d’ateliers de formation de journalistes communautaires.

Avec un pourcentage de francophones et de personnes bilingues qui dépassent les 43%, les élus et l’administration de Markstay-Warren estiment qu’il est important de mieux desservir cette tranche de la population.

«Depuis que nous avons annoncé que nous sommes maintenant une municipalité désignée officiellement bilingue, les gens n’ont pas peur de s’affirmer. Ils demandent leur service en français», indique la directrice générale et greffière, Kim Morris.

«Au-delà de 50% des appels que nous recevons au bureau, ce sont des gens qui s’expriment en français. Nous savons qu’il y a un besoin.»

«Si la COVID nous a démontré quelque chose, c’est l’importance de la communication. Pas tout le monde ici dans notre municipalité à l’internet à domicile, ou a accès à l’internet à haute vitesse. Aussi, on a entendu parler tellement que les gens manquent de recevoir le bulletin d’information chez eux.»

L’Association des francophones du Nord-Ouest de l’Ontario (AFNOO), l’Association des juristes d’expression française de l’Ontario (AJEFO), le Canton de Moonbeam, le Centre culturel ARTEM, le Centre franco-ontarien de folklore, InnovaNor, le Mouvement des intervenants et des intervenantes en Communication Radio de l’Ontario (MICRO), le Théâtre du Nouvel-Ontario (TNO), l’Université de l’École de médecine du Nord de l’Ontario, et les entreprises Goshenite Seniors Services Inc., JT & Co et LMD Solutions ont également obtenu des sommes du programme de subventions du Ministère des Affaires francophones.