Sylvie Payeur, vice-présidente au Conseil scolaire de district catholique des Aurores Boréales, pour les régions de Longlac et Rural Est, affirme que la population francophone de Greenstone a envoyé un message de protestation à l’administration locale.
Selon elle, le Club canadien-français de Geraldton a refusé l’invitation de la municipalité pour la cérémonie officielle de lever du drapeau.
«On ne se sent pas respectés. Malgré les demandes, les pétitions et les députations qu’on a faites, la municipalité n’a pas changé d’avis», regrette-t-elle.
En réponse à la décision de la municipalité de Greenstone de ne pas revenir sur sa résolution du 11 février 2014, portant retrait du statut permanent du drapeau franco-ontarien, l’Association des Francophones du Nord-Ouest de l’Ontario (AFNOO) avait lancé une campagne de financement de drapeaux à travers l’Ontario.
C’est ainsi que des drapeaux et des motifs pour les plaques d’immatriculation de voitures ont été acheminés et ensuite distribués aux membres de la communauté pour couvrir la ville de vert et blanc.
La réponse est claire, aux yeux de Mélanie Nadon, enseignante et conseillère en orientation à l’École secondaire Château-Jeunesse de Longlac : «Puisque la municipalité a refusé de hisser le drapeau de façon permanente, nous avons décidé de faire autre chose».
L’arroseur arrosé!
Sur sa page Facebbok, le Club canadien-français de Geraldton avait lancé un appel : «Le 25 septembre, n’oubliez pas de mettre votre drapeau franco-ontarien dans votre fenêtre et/ou les pancartes devant votre maison».
Mélanie Nadon fait partie des gens de la communauté qui ont fièrement accroché le drapeau devant leurs maisons. «Il y restera le long de l’année», lance-t-elle.
Mais ce n’est pas tout, puisqu’une amie à elle, Léa Clinchamp, a décidé de pousser le bouchon plus loin.
Selon Mélanie Nadon, la maison de Léa Clinchamp se trouve à proximité de la demeure du directeur général de la municipalité, Mark Wright, le responsable à l’origine de la résolution adoptée par le conseil municipal en février dernier, actant la décision de faire flotter le drapeau franco-ontarien sur une base occasionnelle, le temps de cinq jours par an.
Léa Clinchamp a carrément installé un mât dans son jardin pour faire flotter le drapeau franco-ontarien durant toute l’année.
Mélanie Nadon soutient, d’un ton taquin, que de la sorte, le directeur général de la municipalité aura en permanence le drapeau franco-ontarien dans son champ visuel.
Pour Sylvie Payeur et Mélanie Nadon, la réponse de la communauté, le mercredi 25 septembre, était à la hauteur des attentes.