Au cours de la dernière décennie, près de la moitié des arbitres et des juges de ligne de la région du Nord-Est de l’Ontario ont démissionné pour des raisons liées à des comportements inacceptables des joueurs, des entraineurs ou des amateurs.
Les dirigeants de la NOHA ont suivi l’exemple des associations de hockey d’Ottawa et de Montréal. Ils ont mis en place cette initiative afin de sensibiliser le public. Les bandeaux verts indiquent que l’arbitre à moins de 18 ans et qu’ils apprennent encore à arbitrer.
«Nous avons sondé nos officiels pour savoir pourquoi certains ne reviennent pas. Plusieurs nous ont révélé que des situations récurrentes d’abus faisaient partie des raisons», explique le directeur général de la NOHA, Jason Marchand.
«Nous avons un nombre décroissant d’officiels au cours des dix dernières années. Dans le Nord de l’Ontario, on avait déjà plus de 700 arbitres. Cette année, nous en avons peut-être 400 à 450.»
Les amateurs et les dirigeants d’équipes qui ne respectent pas les arbitres pourraient bien faire l’objet de nouvelles mesures disciplinaires. Entre autres, les contrevenants devront suivre des cours portant sur le bon comportement lors de matchs avant de pouvoir réintégrer l’équipe.
Alain Quévillon, un arbitre franco-ontarien de Timmins maintenant à Markham, croit qu’il s’agit d’une étape importante pour faire changer les mentalités en ce qui concerne les attitudes à l’égard des officiels.
«Je trouve que les bandes vertes, c’est une bonne initiative dans le sens que ça va faire le monde penser plus qu’une fois. Mais aussi, je trouve que ça n’aurait pas dû arriver à ce point ici», explique M. Quévillon. «L’arbitre, c’est le jeune de quelqu’un. Si quelqu’un parlait à leur jeune comme ça, je ne pense pas qu’ils seraient contents.»
D’un autre côté, M. Quévillon craint que l’identification ajoute un stress supplémentaire sur les jeunes arbitres. Le travail vient automatiquement avec un bon niveau de pression. Maintenant, en plus d’être arbitre, ils sont mineurs.
M. Quévillon, comme plusieurs officiels, a reçu sa part de commentaires négatifs. Il a commencé à 14 ans et en est à sa huitième saison comme arbitre. «J’ai été introduit à ça pas mal vite», raconte-t-il.
«J’ai été chanceux d’avoir de bons arbitres qui m’ont montré comment arbitrer une bonne joute de hockey, de ne pas laisser les commentaires venir à ma tête et juste de les laisser rentrer dans une oreille et de sortir de l’autre», illustre-t-il.
«Ça ne devrait pas être comme ça parce qu’on ne devrait rien entendre du tout. Il y a déjà d’autres aspects négatifs qui se passent dans le hockey tout de suite. On n’a pas besoin d’ajouter d’autres négatifs au sport».
Près de 35 % des arbitres de la NOHA ont moins de 18 ans.