le Mardi 15 octobre 2024
le Vendredi 6 octobre 2023 10:48 Sports

En sport scolaire, l’union fait la force pour les petites écoles

  Photo : Shutterstock
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Marathon et Mattawa — Les formations féminines de basketball de l’École secondaire Cité-Supérieure de Marathon et de l’École secondaire catholique Élisabeth-Bruyère de Mattawa seront jumelées avec celles d’une école de langue anglaise dans leurs régions respectives.
En sport scolaire, l’union fait la force pour les petites écoles
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Ces équipes n’ont pas assez de joueuses pour créer leurs propres équipes au sein des associations du sport scolaire de la rive nord du lac Supérieur (NSSSAA) ou du district de Nipissing (NDA).

Deux jeunes de Cité-Supérieure, Amy Lebel (11e année) et Julia Proulx (10e année), porteront l’uniforme des Wolverines de l’école Manitouwadge High plutôt que celui des Falcons de l’école Marathon High cette saison.

Ces deux athlètes, natives de Manitouwadge, pourront profiter d’un meilleur équilibre entre leurs études, leurs activités parascolaires et leur vie personnelle sans avoir à se déplacer près d’une centaine de kilomètres tard le soir.

«La journée scolaire était bien trop longue pour les élèves et c’est plutôt une affaire de sécurité», explique la directrice de Cité-Supérieure, Tania Reid-Wilson. «La route l’hiver, on se disait que c’est loin une heure et demie de route en taxi.»

«Il n’y avait pas toujours la flexibilité des entraineurs qui voulaient s’ajuster à notre horaire pour nos élèves. Donc, si la pratique est à 20 h, ça s’adonnait que c’était à 20 h. Il n’était pas question qu’on fasse des changements pour nos élèves.»

Une question de recrutement et de rétention

Le sport, comme toute autre activité parascolaire, permet aux participants de s’épanouir, de développer de saines habitudes et d’améliorer leur qualité de vie sociale. Les dirigeants de Cité-Supérieure veulent donner à leurs élèves les mêmes opportunités que ceux du système anglophone.

«J’avais fait une rencontre avec les parents il y a dix ans de ça. Je leur ai demandé “pourquoi est-ce que vous n’envoyez plus vos enfants à l’école de langue française à Marathon?” On m’a répondu que, premièrement les trajets en autobus sont longs, mais que deuxièmement, les élèves ne pouvaient pas jouer aux sports. Donc on a fait des ajustements durant les derniers huit ans», raconte Mme Reid-Wilson.

«On paie les taxis pour que les jeunes puissent jouer au sport. Les élèves doivent se limiter à deux ou trois sports pour garder notre budget d’école», détaille-t-elle.

Rester dans la compétition

Les athlètes des Loups d’Élisabeth-Bruyère n’ont pas à voyager aussi loin pour jouer au du basketball. Elles se sont jointes aux Voyageurs de l’école F.J. McElligott Secondary de l’autre côté de la rivière Mattawa.

Hailey Bélanger (11e année) sera la seule joueuse d’Élisabeth-Bruyère dans l’équipe jumelée de Mattawa. 

«L’équipe se pratique depuis la deuxième journée de l’école», révèle l’enseignante Kareena Lindsay. «Les attentes sont qu’elles sont des élèves en premier et des athlètes en deuxième. Mais le but est de compétitionner de façon agressive, mais avec un esprit de sport positif.»

«Un autre but est de défendre la bannière de NOSSA B qu’on a remporté l’année dernière. L’entraineur, Michel Lemire, est un entraineur communautaire et il est passionné du sport», conclut Mme Lindsay.