Le Voyageur a parlé avec la joueuse sudburoise, ex-Panthère de l’École secondaire Macdonald-Cartier, aujourd’hui attaquante à l’Arsenal en Angleterre, considérée première attaquante au Canada et 23e mondiale, la veille de la première partie, où elle a compté le 3e but avant de céder sa place à l’étoile Christine Sinclair, à la 64e minute de jeu.
Ce seront les dernières parties de Christine Sinclair. Comment ça se vit au sein de l’équipe nationale?
Oui, c’est définitivement un temps vraiment spécial pour le groupe. Et puis Christine est une icône canadienne et nous sommes toutes très heureuses de pouvoir la célébrer comme elle le mérite.
Qu’est-ce qu’elle représente, dans votre parcours à vous?
Pour moi, honnêtement, pour venir de Sudbury — mais pas juste pour Sudbury, pour tout le Canada —, il n’y avait pas vraiment de référence. Christine Sinclair a ouvert la voie de nombreuses joueuses dans ce pays, moi y compris. Pour cette raison, elle a toujours une place très spéciale dans mon cœur et puis le cœur de beaucoup de personnes, je suis certaine.
[Les dernières parties, disputées après l’entrevue], ça va être un moment très spécial, très triste. Honnêtement, Christine est une personne exceptionnelle.
Pour moi, personnellement, elle a ouvert plusieurs portes. Pour les joueuses canadiennes, c’est Christine qui a été la référence. Elle a été capable de créer un genre de chemin pour les joueuses canadiennes qui voulaient jouer professionnelle. Et pour ça, je pense qu’il faut toutes qu’on lui dise un grand merci. Ces deux games ici, ça va nous en donner la chance.
Parlons Jeux olympiques. Quand aura lieu la sélection en vue des jeux de Paris, qui auront lieu en juillet et aout 2024?
Ça va être plus tard cet été, disons peut-être un mois, un mois et demi avant les Olympiques.
[La Sudburoise n’a pas été de l’alignement Jeux de Tokyo, en 2021. Elle venait alors tout juste de rejoindre l’équipe nationale. L’été dernier, elle a participé à la Coupe du monde.]
Seulement 18 des 23 à 25 joueuses qui participeront au camp de sélection seront retenues. Pour vous, quels sont les espoirs, les attentes?
Je pense qu’il n’y a jamais de garanties. Mon focus, c’est que oui, je veux être sur cette équipe cet été. On doit protéger notre titre de championnes olympiques. Ça va être le main focus.
Pour une joueuse de soccer au Canada, est-ce que les Jeux olympiques représentent un rêve, comme pour d’autres athlètes? Quelle est la différence entre la Coupe du monde et les Olympiques, dans l’imaginaire du soccer féminin?
Les Olympiques, c’est la première chose que j’étais capable de regarder à la télévision avec des femmes qui jouent au soccer. Donc pour cette raison, ça a été un gros rêve. Quand j’étais petite, on pouvait seulement watcher le soccer des hommes à la télévision. Les Olympiques ont donné un platform pour les femmes aussi.
L’entrevue avec Cloé Lacasse est plus longue dans Le Voyageur du 6 décembre 2023. Pour ne rien manquer, abonnez-vous!