«On est encore optimistes», poursuit le bénévole et skieur de longue date. «On ne peut pas contrôler mère nature, on ne peut que faire ce que l’on peut avec ce que l’on a. On a quand même des revenus avec les déjeuners et la location de chalet», précise-t-il.

L’ouverture tardive rime avec une chute des ventes des abonnements de saison, l’histoire l’a démontré aux administrateurs du club de ski de fond. «C’est ce qui nous inquiète, admet Donald Leclerc. Une grande partie de nos revenus, c’est les adhésions.» 

Avec une soixantaine d’abonnements vendus, début janvier, le club est loin des 230 à 250 membres des deux dernières années, pandémie et accumulations de neige aidant. Avant la pandémie, ils étaient 180.

La motoneige, timidement

La dameuse nouvellement acquise par l’organisation «reste là et elle attend». Il faut dire que le terrain marécageux sur lequel reposent les sentiers de ski de fond nécessite une couverture de plusieurs dizaines de centimètres de neige — une centaine, idéalement — pour que la surface soit bonne et durable. Dimanche, on y était presque, même si la neige manquait encore pour assurer des conditions idéales.

Pourtant, la saison s’annonçait bien, voire hâtive, tant pour la motoneige que pour le ski. Le 6 décembre, en entrevue avec Le Voyageur, le 2e vice-président de la régionale du Corridor du Nord de la Fédération de clubs de motoneigistes de l’Ontario (OFSC) et administrateur du club de Moonbeam, Michel Garon, espérait lui aussi que les sentiers ouvrent avant Noël. Quelques jours plus tard, un épisode de pluie et de dégel mettait un terme à cette possibilité.

«On avait une bonne base, acquiesce Donald Leclerc. On était très près d’avoir des conditions acceptables début décembre, on recevait toujours une petite neige… Un des gars qui s’occupe des sentiers nous disait qu’il [ne] manquait pas grand-chose, mais malheureusement on a tout perdu ça.»

Club de ski Rémi

À Moonbeam, le Club de ski Rémi demeure aussi fermé. D’ailleurs, le 4 janvier, l’équipe rappelait la possibilité de louer le chalet ou de l’équipement comme des raquettes, des tubes et des vélos, même si la pente n’est pas suffisamment enneigée et que le câble de remorquage n’est pas encore activé. 

L’équipe n’a cependant pas mis une croix sur la saison. «Nous surveillons de près la météo et dès que la chaleur d’El Niño se calmera, nous ouvrirons officiellement pour la saison 2023-2024.»

Les prochains jours seront peut-être plus profitables. Environnement Canada prévoit de la neige en milieu de semaine.