Parlant d’élection, il y aura un suffrage municipal le 24 octobre. La date limite pour soumettre une candidature est maintenant dépassée, ce qui veut dire que nous connaissons maintenant tous ceux qui souhaitent gouverner nos villes et cantons. Les électeurs croient souvent que les municipalités représentent le niveau le moins important dans la direction d’un pays, mais ils se détrompent. Les choses qui agacent le plus les citoyens — comme la cueillette des ordures, la qualité des routes, le déneigement, les nouveaux développements immobiliers, les permis de construction, les stationnements — sont toutes de juridiction municipale. Nous vous invitons donc à prendre ces élections au sérieux, de vous informer sur les visions de vos candidats. Ont-elles/ils des idées qui correspondent aux vôtres? Vont-ils/elles être là pour écouter vos doléances? Et surtout, sont-elles/ils le genre de personnes qui sauront obtenir des résultats autour de la table du conseil ou auprès de la bureaucratie municipale? Ensuite, allez voter.
Le gouvernement Ford vient d’avoir une autre idée de «génie». Pour désengorger nos hôpitaux qui croulent sous le poids de la COVID — et des retards accumulés et des employés malades et fatigués et etc. —, le gouvernement ne pense pas à augmenter le nombre d’infirmières ou à hausser leur salaire. Il ne pense pas non plus à embaucher du personnel de soutien qui pourrait réduire la charge de travail du personnel médical. Non, non, il propose plutôt de déménager certains patients dans des maisons de soins de longue durée. Sans même savoir s’il y a de la place dans ces maisons, sans même demander l’avis desdits patients, en suggérant même qu’ils pourraient être déplacés dans d’autres régions. Le ministre des Soins de longue durée, Paul Calandra, affirme même que ceux qui refuseront devront payer eux-mêmes leur frais d’hospitalisation. Une somme allant jusqu’à plus de 1000 $ par jour. Et faisant fi de la démocratie, le gouvernement refuse de discuter de cette mesure en Chambre. Voilà ce qui arrive quand les électeurs ne votent pas et que 18 % de l’électorat peut donner une super majorité à un gouvernement qui n’a eu aucune idée brillante depuis son élection en 2018.
Toujours au sujet d’élections, le Québec est en pleine élection provinciale depuis dimanche. C’est la nouvelle grand’messe dans la province laïque. Grand bien leur en fasse, mais ce qui nous chicote, c’est que pendant les prochaines six semaines, les médias de langue française vont nous rabattre les oreilles avec chaque déclaration, chaque promesse de chaque parti de chaque candidat. Que les médias purement québécois, comme La Presse, les journaux Québecor ou Transcontinental et TQS nous abreuvent de ces nouvelles, soit. Mais que Radio-Canada se le tienne pour dit : que notre réseau national — national dans les sens de tout le Canada — nous parle de cette élection à cœur de jour pendant toute la campagne ne fera que leur faire perdre des auditeurs et téléspectateurs. Nous comprenons que cette élection est importante pour la majorité de votre audience, mais il y a très souvent des nouvelles plus importantes, même si elles ne se déroulent pas de l’autre côté de la rue. Faites donc des choix plus judicieux lors de vos bulletins et émissions nationales.