«Your story belongs to your tongue», écrit la poète Zoey Roy. «They tried to take our language, and here, we speak.»
«They tried so hard to bury us. They did not know that we are seeds.»
C’est dans cet esprit de semences d’histoire et de témoignage à l’occasion de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation au Canada que je rends hommage aux paroles et aux voix des jeunes Premières Nations, Inuits et Métis qui font briller leur lumière sur le monde.
Comme Zoey, poète Métis de Nehithaw-Dené.
«J’ai écrit ce poème en particulier, Unsilent, comme une ode aux jeunes Autochtones pour leur rappeler le feu avec lequel ils sont nés», dit-elle.
C’est un feu qu’elle partage avec Shina Novalinga, la star montante Inuuvunga, qui a pris TikTok d’assaut l’année dernière lorsqu’elle a posté des clips d’elle-même chantant à la gorge avec sa mère, partageant une forme artistique autrefois portée au bord de l’extinction et ravissant son public autour du globe.
«Je ramène ce qui a été honteux, dit-elle. Nous avons presque perdu cette tradition, mais aujourd’hui nous sommes plus forts et nous chantons de la gorge pour ceux qui ne pouvaient pas chanter.»
Comme Shina et Zoey, Mimi O’Bonsawin brille, une jeune Canadienne-Française et abénaquise de N’swakamok (Sudbury – une ville que nous partageons) qui incarne «la grâce et le pouvoir des paysages du Nord de l’Ontario».
«Cette fille de la terre et lune grand-mère – elle danse la lumière du soir», chante-t-elle.
«Je suis vraiment fière de mes ancêtres en tant que femme abénaquise et francophone de l’Ontario, dit Mimi. J’aime essayer de combler le fossé entre ces deux communautés par la musique.»
Mimi, Shina et Zoey se réapproprient la voix et tissent des liens — pour elles-mêmes, pour ceux qui sont venus avant et pour les générations à venir. Ils entreprennent le travail tendre et joyeux, profondément douloureux de la réconciliation. Il y a une grande beauté, sagesse et grâce dans cette œuvre.
Si je partage les paroles de ces trois étoiles brillantes, c’est pour nous donner une porte d’entrée dans la conversation. Pour nous initier aux façons dont les jeunes Autochtones partagent d’eux-mêmes. Pour nous encourager, ceux qui habitent ces terres, à partager un geste d’amitié, de vérité et de réconciliation.
Alors que nous nous souvenons, pleurons et honorons les enfants volés aux communautés autochtones, alors que nous alimentons des feux sacrés avec du mashkodewashk (du sauge), giizhik (du cèdre) and semaanh (du tabac), nous réconfortant les uns les autres avec des bols de soupe à hamburger et de bannique, élevons notre voix en quête de guérison.
Meegwetch à Natalie Lacasse – mon amie, merci buckets. Thank you for your insight, your wisdom, and above all, the beauty of your laughter.