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le Lundi 10 octobre 2022 22:56 Chroniques et blogues

Des jeunes Franco-Ontariennes qui ont marqué la dernière décennie

  Photos : Courtoisie
Photos : Courtoisie
La Tourtière — Journée internationale de la fille
Des jeunes Franco-Ontariennes qui ont marqué la dernière décennie
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Jeunes rêveuses et revendicatrices, elles sont fières, féroces et francos, des rebelles qui ont marqué l’histoire de toute une génération de l’Ontario français.

En partenariat avec le Réseau du Patrimoine Franco-Ontarien (RPFO) et le magazine Le Chaînon et en l’honneur de la Journée internationale de la fille, qui marque cette année son dixième anniversaire, La Tourtière et Le Voyageur salue des jeunes Franco-Ontariennes qui ont inspiré nos communautés depuis 2012. 

Aujourd’hui, elles sont des adultes, certes, mais au cours de la dernière décennie, elles étaient adolescentes et jeunes femmes. Des leadeuses, artistes et politiciennes qui continuent de façonner nos collectivités — et dont le récit commence à peine à se dessiner — prenant parole sur les grandes questions qui ont marqué notre monde. Ici et avec leur pleine participation, nous partageons leurs propos inoubliables sur la francophonie, la langue, l’appartenance et la jeunesse.

Ces jeunes femmes – les filles d’hier – sont les héritières de filles et créatrices de changement comme Jeanne Lajoie et les sœurs Desloges qui allaient défier les règles linguistiques du Règlement 17. 

Comme Catherine Flons, qui allait coudre le tout premier drapeau d’Haïti, ainsi que Cécile Fatiman, une prêtresse qui allait déclencher la révolution à Bois-Caïman. 

Comme ces filles de Sturgeon Falls, Rachel Paiement, qui allait donner voix aux «cris rauques et rocheux» de la renaissance franco-ontarienne et denise truax, qui allait monter aux barricades lors de la crise scolaire à Sturgeon Falls Secondary School. 

Et comme la grande fierté de leurs ancêtres, Michelle O’Bonsawin, une étudiante qui allait osé rêver — et ce, malgré ses détracteurs — et l’éducatrice Mélanie Biidabin-Kwe Smits, qui allaient réclamer langue et culture, léguant cette quête à la prochaine génération.

Comme nos aïeules, les jeunes Franco-Ontariennes qui figurent sur cette liste sont à l’image de notre riche diversité, un écho du timbre de nos mille accents, dessinant l’avenir de nos communautés aux quatre vents de l’Ontario français. En voici quelques-unes du Nord de l’Ontario. 

Merci et miigwetch à toutes les jeunes femmes de nous avoir permis de les citer et de les célébrer. Quel privilège de plonger dans votre univers. Et surtout à Marie-Pierre Héroux, qui a fait mon éducation sur les femmes et les filles de l’Ontario français — j’apprécie beaucoup.

(Consultez le blogue La Tourtière pour la liste complète des jeunes Franco-Ontariennes.)

Mimi O’Bonsawin – Sudbury

«Alors que je trouve ma place dans ce monde, j’ai le devoir de représenter mes ancêtres et ma communauté» dit l’artiste abénaquise Mimi O’Bonsawin. «Je porte ce beau nom de famille et ce sang et je suis vraiment reconnaissante.»

Nathalie Larocque – Sturgeon Falls

«On est constamment dans la découverte de notre culture», explique Nathalie Larocque de son identité Métisse. «Il ne faut pas avoir peur d’aller à sa découverte, et ce, par tous les moyens.»

Kyla Heyming – Sudbury

«J’ai toujours été quelqu’un qui adore lire», dit la poète officielle du Grand Sudbury Kyla Heyming. «Je passais mon temps à lire, mais aussi… à écrire. Souvent, en effet, j’imaginais des histoires pour lesquelles je ne trouvais pas l’équivalent. Alors j’appliquais la fameuse citation [de la romancière américaine Toni Morrison] : “S’il y a un livre que tu veux lire, mais qui n’a pas encore été écrit, alors tu dois l’écrire”.»

Katiya Gareau-Jones – Sudbury

«Et que faudrait-il faire? Altérer notre identité, et omettre qui nous sommes. Découragés. Tout comme un arbre coupé, où il reste seulement qu’une souche déracinée», disait l’étudiante Katiya Gareau-Jones, qui revendique son héritage Cri, dans son poème L’aperçu d’une jeune fille autochtone. «Je voudrais sourire inclusivement, et c’est bel et bien le temps!»