Habituellement, lors des élections comme celle du 24 octobre, le public choisit la personne en qui il a le plus confiance pour effectuer le travail. Comme citoyens, nous avons le devoir d’évaluer les caractéristiques de ceux qui se présentent : on espère que ceux-ci ont de l’expérience utile, du courage, de nouvelles idées et une bonne tête sur les épaules.
On s’attend également aussi que ceux qui se présentent comme conseiller scolaire d’un conseil francophone soient capables de travailler en français.
Poutrant, par manque de vérification de la part des responsables des élections, les deux seuls candidats qui se sont présentés dans un quartier du Conseil scolaire Viamonde à Toronto étaient anglophones. Heureusement, l’élection a été annulée.
Comment en sommes-nous arrivés là? Est-ce une méconnaissance du système? Est-ce un manque de supervision de ceux qui approuvent les candidatures? Comment est-ce que ces candidats croyaient pouvoir représenter les francophones sans être capables de parler la langue de Molière? Était-ce de la ?
Pas un atout, mais une nécessité
Être bilingue est un atout si vous voulez travailler chez Métro. Mais cela devrait être une nécessité si vous êtes leadeur d’un peuple bilingue.
Je comprends qu’il y a seulement une province bilingue au Canada (le Nouveau-Brunswick). Mais la francophonie fait aussi partie de la culture du pays. En Ontario, le drapeau franco-ontarien est un de ses huit emblèmes officiels.
N’oublions pas aussi que nous vivons dans un pays officiellement bilingue, dont plusieurs des députés fédéraux sont capables de converser en français.
Il me semblerait donc évident qu’un effort de parler la langue francophone devrait-être plus Parler français devrait être une simple évidence pour ceux qui veulent représenter le peuple, soit au niveau municipal ou provincial.
Une bonne partie du gouvernement Ford a de la difficulté à parler en français. Rappelons-nous que lors des dernières élections, tous les chefs des partis provinciaux pouvaient à peine le parler. C’était difficile à regarder et à comprendre. Les Ontariens méritent mieux.
Heureusement, nous observons une tendance croissante dans la politique municipale, du moins dans le Nord de l’Ontario. Paul Lefebvre est le premier francophone élu à la mairie du Grand Sudbury; Michelle Boileau est la première mairesse francophone de Timmins et le francophile Matthew Shoemaker est mairie de Sault-Sainte-Marie; ville qui a déjà voulu se déclarer unilingue anglophone.
Espérons que cette tendance se reflètera aussi dans notre gouvernement provincial.