Saviez-vous que les fruits peuvent aussi tomber malades? Si vous aimez les bananasplit, les tartes à la crème de banane ou le pain à la banane, il est important de savoir qu’il fut un temps où la banane semblait n’avoir aucun avenir.
C’est l’histoire de la pandémie de la banane.
Il y a environ 180 ans, le jardinier en chef de la maison Chatsworth dans les Derbyshire Dales, Joseph Paxton, a acheté des plants de bananes exportés de l’ile Maurice. Apparemment, la curiosité de Joseph Paxton de cultiver des bananes a été inspirée par le papier peint du manoir de Chatsworth. Mais les employés actuels du manoir de Chatsworth pensent simplement qu’il a toujours eu l’envie de faire pousser différentes plantes dans les serres. Finalement, Joseph a retroussé ses manches et a établi les premiers plants de bananes Cavendish dans un sol riche.
Après que les plants de bananes se sont développés, le duc a fourni une caisse de plants à un missionnaire voyageur nommé John Williams pour qu’il aille à Samoa. Cela a fait prendre son envol à l’industrie de la banane à Samoa et dans les iles des mers du Sud, bien qu’une seule plante ait survécu au voyage.
La curiosité et le travail acharné de Joseph ont finalement porté leurs fruits dans les années 1950, lorsque la maladie de Panama s’est abattue sur les plants de bananes et que nous avons été contraints de nous tourner vers cette variété moins connue. Bien que la Cavendish soit plus petite et moins savoureuse, elle est immunisée contre la maladie de Panama.
Avant cela, la Gros Michel était la variété la plus consommée dans toute l’Amérique du Nord. Mais à cause de la maladie de Panama, cette variété est maintenant très rare et la Cavendish est devenue le fruit le plus important au monde!
Cet évènement illustre parfaitement l’importance de la préservation des espèces végétales menacées. Même si Chatsworth ne le savait pas encore à l’époque, il s’agissait de préserver et de protéger une espèce qui allait bientôt être menacée en créant un sanctuaire végétal.
Les sanctuaires de plantes sont encore très importants aujourd’hui. La conseillère scientifique au Musée de l’agriculture et de l’alimentation du Canada, Renée-Claude Goulet, écrit : «La biodiversité végétale est essentielle pour une production alimentaire durable et une agriculture résiliente au climat…»
Plant Gene Resource of Canada (PGRC) à Saskatoon, Saskatchewan, fait partie d’un réseau mondial de banques de gènes qui préserve les espèces de plantes domestiques. Elle possède plus de 115 000 échantillons de graines!
Aujourd’hui, ils poursuivent le travail du jardinier du manoir de Chatsworth, Joseph Paxton, en conservant des plantes pour la prochaine pandémie végétale.