le Mardi 17 septembre 2024
le Vendredi 23 septembre 2022 15:58 Arts et culture

Ce qui précède le sans précédant

Alex Tétreault a appuyé Johanne Melançon dans la préparation de l’exposition, surtout pour la mise en ligne du contenu. — Photo : Julien Cayouette
Alex Tétreault a appuyé Johanne Melançon dans la préparation de l’exposition, surtout pour la mise en ligne du contenu.
Photo : Julien Cayouette
Sudbury — Une nouvelle exposition au 2e étage de la Place des Arts présente un évènement moins connu de la construction identitaire artistique franco-ontarienne. L’Exposition Moé, j’viens du Nord, ‘stie! présente les dessous de la création de la pièce par la Troupe universitaire, mais aussi le Happening ontarien, qui l’a précédé.
Ce qui précède le sans précédant
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Reproduction des photos du Happening Ontario de Roger Régimbal et de la page du Voyageur qui a permis de le retrouver.

Photo : Julien Cayouette

En terme simple, le Happening ontarien est le projet de théâtre produit par le Troupe universitaire pour l’année 1969-1970. Cette présentation marque la première fois où la troupe ne présente pas une pièce de répertoire, mais du contenu original.

«C’est Fernand Dorais, qui arrive cette année-là au département de Français et qui dirige la Troupe. Il dit “Non! Nous on ne fera pas du théâtre de répertoire. On va faire de l’improvisation pour apprendre à nous connaitre”», raconte la commissaire de l’exposition, Johanne Melançon.

Au début, il n’était pas question de présenter quelque chose au public. Mais au cours de l’année, les jeunes décident de présenter un spectacle pour ramasser de l’argent afin de payer un voyage à Toronto pour aller voir la pièce Hair. Ce même voyage qui fait aussi partie de la petite histoire de la création de Moé, j’viens du Nord, ‘stie! «Sans le Happening, il n’y aurait pas de Moé, j’viens du Nord, ‘stie!», lance la chercheuse.

Denis St-Jules raconte quelques souvenirs du Happening ontarien a Johanne Melançon et des visiteurs.

Photo : Julien Cayouette

Cette partie de l’histoire est moins connue parce «qu’il ne reste pas de textes écrits», explique Mme Melançon. Le spectacle était composé de sketchs inspirés des improvisations et entrecoupés de musique et de danse pour les transitions. «Ça, je l’ai appris en faisant des entrevues.»

Les seuls écrits du Happening ontarien sont des articles du journal étudiant Lambda de l’Université Laurentienne et un court article publié à la dernière page du journal Le Voyageur du 28 janvier 1978. Les photos et le crédit des photos publiées dans Le Voyageur lui ont permis de retrouver le photographe, Roger Régimbal, qui avait encore ses photos du Happening.

L’exposition, présentée par le Théâtre du Nouvel-Ontario, restera quelque temps sur le mur devant la Zone jeunesse de la Place des Arts, mais elle peut aussi être lue et regardée en ligne à l’adresse https://letno.ca/50ans. Elle continuera d’être alimentée sur ce site si l’équipe reçoit du nouveau matériel.

Reproduction des photos du Happening Ontario de Roger Régimbal et de la page du Voyageur qui a permis de le retrouver.

Photo : Julien Cayouette

L’auteur Gaston Tremblay, membre de la Troupe universitaire de l’époque, admire l’Exposition Moé, j’viens du Nord, ‘stie!

Photo : Julien Cayouette