Sylvie Fontaine a prêté sa voix aux archives. Elle découvrait le concept d’archives à voix haute. Ils étaient sept à lire ces textes issus de journaux, de lettres, de poèmes et de récits publiés.
«J’ai trouvé ça intéressant de voir comment ils ont “manipulé” les archives pour arriver à une histoire qui se suit et d’entendre ce que les gens ont traversé», dit-elle à la sortie de la première séance de lecture.
«Le feu des Payeur était vraiment tragique», poursuit-elle. C’était en septembre 1928 et le feu a emporté six enfants de la famille, âgés de 2 à 11 ans. «La première fois qu’on a lu [l’article de L’Éclaireur de Beauceville], on était bouche bée. On a pris un grand respire pour digérer ça.»
Les archives livrent aussi le récit du feu de juillet 1914, «à l’embranchement des chemins de fer Algoma Central et de la baie d’Hudson». Dix-neuf bâtiments ont été rasés, quatre épargnés. Après avoir passé quelques jours à combattre l’incendie, 300 personnes ont fini par se réfugier à Cochrane.
Des archives forestières, bien sûr
«Ça m’intéresse de connaitre plus l’histoire», témoigne Claire Forcier, de Hearst, à sa sortie de cette séance du 3 aout. «J’ai trouvé ça spécial de voir des gens de la communauté qui se mettent ensemble pour faire un évènement comme ça.»
«C’est une belle façon de raconter l’histoire locale», croit aussi Gérard Payeur, amateur d’histoire locale et lecteur pour l’occasion.
Dès la fin de la présentation sur l’adversité, il avait hâte à celle sur la foresterie. On allait y lire une correspondance entre son père, un entrepreneur forestier à Coppell, et Great Lakes Power and Paper Company de Sault-Ste-Marie dont la rapidité l’a étonné. Elle remonte à l’hiver 1948. «Il envoyait une lettre par le train et en dedans d’une semaine il avait une réponse de Sault-Ste-Marie. Tu vois les dates, c’est 4, 5 jours.»
Cette deuxième présentation a aussi eu lieu pendant la semaine de festivités du centenaire de l’incorporation de la Ville de Hearst devant une salle comble. Cette édition s’est doublée d’un diner avec un menu composé à partir d’un guide des bucherons. «On a ajouté du baloney», précise en souriant l’historienne responsable du Centre d’archives de la Grande Zone argileuse, Mélissa Vernier.
L’édition du 16 aout du Voyageur contient une version plus longue de ce texte. Pour le rien manquer : https://levoyageur.ca/abonnement/