Depuis, M. Jutras a beaucoup voyagé, notamment au Mexique, et a complété sa maitrise. Des expériences qui lui ont offert une nouvelle perspective sur son art.
Mclean a voulu relever une variété de défis de composition, notamment en utilisant des techniques enseignées à l’université. Comme la fugue, une technique ancienne qui remonte à l’époque du légendaire compositeur Jean-Sébastien Bach au 18e siècle (section instrumentale d’Hommage), ou la technique de la composition continue, qui signifie qu’une partie instrumentale ne répètera jamais ce qu’elle fait. «L’idée du contrepoint était toujours importante pour moi», souligne l’artiste.
L’album se concentre majoritairement sur Picaroon, qu’on a pu entendre lorsque l’artiste a lancé le premier simple d’Anonyme, le 10 mars. «C’est la première chanson que j’ai écrite», mentionne-t-il.
Alors qu’il avait initialement prévu que l’ensemble de l’album serait centré sur lui, Simon Jutras a changé de thème lorsqu’il a été victime d’un grave accident de voiture et qu’il n’a pas pu aller au bout de sa pensée. Il a alors décidé de changer complètement de thème. Il a choisi certaines des chansons qui ressemblaient aux thèmes qu’il avait déjà prévus pour l’album.
Le musicien explique qu’il a créé Picaroon comme une sorte de véhicule pour parler plus honnêtement de certains sujets. «C’était comme un véhicule au début pour parler du désespoir et des thèmes qui semblaient probablement trop proches de moi-même. Ce que je trouve intéressant de Picaroon, c’est que c’est vraiment comme un état d’esprit. Je pense qu’on a tous un peu d’un Picaroon dans nous.»
La pochette de l’album explore de nombreuses variations du thème général de l’anonymat. Elle est conçue de telle sorte que chaque pose de M. Jutras, sur la pochette de l’album, représente une chanson. «C’est comme si c’était tous des personnages, comme des attitudes que je prenais, qui sont reliées au thème de l’anonymat. Je me posais la question souvent, “est-ce que je suis plus comme cette pose-là? Ou cette pose-là?”».