Ce projet va encore une fois réunir des musiciens et des conteurs franco-ontariens d’origines diverses.
«On est tous des Franco-Ontariens, mais parfois, on connait moins bien ceux qui arrivent d’ailleurs. Et ceux qui arrivent d’ailleurs ne connaissent pas nécessairement nos traditions, notre culture, d’où on vient», explique le directeur général du CFOF, Patrick Breton.
Comme lors de la première saison, il y aura un musicien ou une musicienne d’origine africaine qui présentera un instrument de musique provenant de son pays d’origine. Un conteur ou une conteuse partagera ensuite aussi l’histoire de son pays.
«On va apprendre leur héritage», indique le directeur général de l’organisme dont la mission est de faire la collecte, la conservation et la diffusion du patrimoine immatériel franco-ontarien.
Il souligne qu’un conteur canadien-français, métis ou autochtone fera de même en présentant un conte tandis qu’un musicien fera découvrir son instrument de musique.
Des évènements en présentiel
Au cours de la première saison organisée en pleine pandémie, les soirées ont toutes été tenues de façon virtuelle.
Cette année, bien que le virtuel reste privilégié — cinq présentations virtuelles sont en effet au programme entre le 19 janvier et le 22 mars — deux évènements se dérouleront en présentiel à Niagara et à Sudbury.
Le spectacle de Sudbury se tiendra au Collège Boréal. Il y aura deux conteurs et deux musiciens, dont l’artiste multidisciplinaire Wandara Topzo et le grand violoniste de Sudbury Paul Lemelin.
«Les gens y verront des instruments de musique qu’on joue dans nos partys de cuisine, comme on dit. On va jouer de la cuillère de bois, on va taper du pied, on va jouer du violon et de l’accordéon. Des instruments comme ça, pas les gros pianos, ni la batterie ou la guitare électrique, déclare Patrick Breton, l’initiateur du projet sous l’inspiration de l’expérience de la SOFIFRAN.
Des gens suivront largement De notre foyer au vôtre de façon virtuelle, car une telle présentation a des avantages. «En faisant cinq ateliers virtuels, ça nous permet d’avoir à chaque fois des personnes différentes. Cinq fois quatre personnes différentes, c’est un total de 20 personnes», mentionne Patrick Breton.
Des ateliers en présentiel exigeraient aussi que les artistes se déplacent vers des endroits éloignés pour aller faire des spectacles, ce qui ne serait pas facile, car ils ont d’autres occupations.
Un autre avantage des évènements virtuels, «c’est que les gens de Niagara, de Toronto, d’Ottawa, de Hearst, de partout en province peuvent participer à cette plateforme-là et assister aux spectacles».
Pour toutes ces présentations dont l’entrée et l’accès sont gratuits, le directeur général du CFOF rassure que les gens vont encore apprendre à partir d’autres cultures.
«L’année passée, des Canadiens-Français ont appris ce qu’est un djembé (NDLR : instrument de percussion africain), ils ont su d’où vient la calebasse. Ceux qui arrivent d’Afrique ont vu, à leur tour, comment on prend deux cuillères pour faire de la musique», indique M. Breton.
Il invite les gens à surveiller régulièrement leur page Facebook pour consulter la mise à jour sur les artistes qui seront présents aux différentes présentations.