Pas du tout inspiré par l’Afrofest de la ville de Toronto! Tout cela a vu le jour quand Tonye Iti-Oriakhi et Bayo Bayo Gegeogu, les organisateurs du Festival, ont déménagé à Sudbury durant la même époque, en 2011. Les deux étaient des clients du African Market et parlaient souvent avec la propriétaire Shade Onajobi, d’apporter la culture afro-caribéenne à Sudbury, afin de mettre en valeur les talents et les entrepreneurs locaux.
Durant les années précédentes, le festival se déroulait pendant un seul jour. Cette année, le festival s’est plutôt prolongé sur deux jours, avec la présence de nombreux artistes.
«En 2020, il ne s’est rien passé, nous avons dû mettre en place un système en ligne, et c’était la même chose en 2021. Mais en 2022 et 2023, le festival a pris de l’ampleur. Avec la façon dont cela se passe, nous prévoyons que ce sera beaucoup plus important cette année», souligne Tonye Iti-Oriakhi, qui est originaire du Nigéria, un pays plutôt anglophone.
«La première année où nous avons organisé le festival, il n’était pas bilingue. Nous n’avions pas d’artistes francophones. Mais nous avons commencé à en avoir depuis 2022».
«Nous avons toujours voulu intégrer des artistes francophones. Alors, lorsque l’artiste Chance KabC nous a contactés en 2022, on a sauté sur l’occasion», ajoute Tonye Iti-Oriakhi.
Une belle occasion
Chance KabC, qui est établi à Sudbury depuis 2015, aime beaucoup participer et montrer ses talents. Il fait du RnB et de la Rumba. Il vient de la République démocratique du Congo et écrit des textes depuis l’âge de 14 ans. Il a un single qui est déjà sur spotify, intitulé No Games. C’est de la musique purement urbaine.
«C’est la troisième fois que je participe à Afrofest Sudbury, le public d’aujourd’hui était bien ambiancé. J’aime l’énergie. La première fois, c’était pas mal. La deuxième fois, c’était aussi comme ci, comme ça. Mais, cette année, je suis vraiment satisfait».
«C’était une évidence de l’inclure dans le show. Nous espérons en avoir plus l’année prochaine. C’est pour promouvoir notre communauté, car nous ne sommes pas seulement anglophones. Nous aimerions avoir constamment l’occasion de voir nos frères et sœurs afros venir montrer ce qu’ils font, notamment en matière d’entrepreneuriat. Je suis heureuse que nous puissions montrer la richesse de notre génération», lance, fièrement, Tonye Iti-Oriakhi.
Une première fois à Sudbury
L’artiste montréalaise Täbï Yösha, d’origine haïtienne, était aussi à Sudbury pour participer au festival. C’était sa première fois. Elle joue également de la musique RnB bilingue. Elle a présenté des chansons de son premier EP True Colors durant les deux soirées.
«Comme je suis bilingue, j’aime me produire dans les deux langues. Puis, c’est important pour moi de chanter en français. Quand je suis au studio et que le producteur fait jouer une musique instrumentale, j’entends ça en français et en anglais dans ma tête, puis je vais avec le flow».
Sa chanson préférée de son album est intitulée Pause. C’est à propos d’une femme qui a le coeur sur pause et qui rencontre un homme et qui lui demande de peser sur pause pour que ça devienne play.
Le festival s’est clôturé sur de bons moments de danses et les participants ont pu profiter, tout au long, des kiosques qui vendaient de la nourriture notamment Nigériane et Jamaïcaine, ainsi que des bijoux, du maquillage et toutes sortes de friandises.