De là, les auteurs et autrices ont composé un texte qui incorpore l’humour, la musique et la danse, le tout animé par un jukebox vivant, qui raconte avec nostalgie les scènes romantiques qu’il a témoigné au fil des ans.
Plus d’une trentaine de comédiens et comédiennes de la région participent à l’interprétation, dont un certain nombre joue sur scène pour la toute première fois. Parmi eux est Lakoun Stéphanie Koné, étudiante en service social à l’Université Laurentienne.

Normand Renaud (gauche) et Jean Lalonde (droite)
La chance s’est enfin présentée
Lakoun a toujours voulu jouer, mais jusqu’alors, la chance ne s’est pas présentée. C’est en voyant l’affiche annonçant les auditions pour la nouvelle pièce communautaire, il y a plusieurs mois, qu’elle a pu finalement sauter sur l’occasion. «Ça a été un déclic», raconte-t-elle. «J’ai reçu le mail qui disait qu’il y avait des auditions pour le théâtre communautaire, et je suis allé vraiment dans le but d’apprendre». Elle espérait non seulement jouer, mais aussi observer les autres comédiens, «les voir jouer» de près, analyser «la manière dont ces personnes là se déplacent sur la scène, comment ils arrivaient à exprimer ces émotions…». Elle a aussi voulu en apprendre davantage sur le processus de création théâtrale en général. Comme spectatrice, elle se demandait souvent : «quels sont les processus, depuis la préparation, pour aboutir à un spectacle complet?». Et c’est en jouant dans la pièce communautaire qu’elle a pu découvrir la réponse. «Ce n’est probablement pas le dernier rôle que je vais prendre», affirme-t-elle. «En pratiquant, je me rends compte que c’est quelque chose que j’aime».

Normand Renaud
De la musique au théâtre
Jean Lalonde, retraité, joue pour la première fois lui aussi dans Devant le jukebox, même si l’art de la performance ne lui est pas complètement étranger. Il a été animateur, ainsi que membre de chorale et de groupe de musique, et il a toujours été fasciné par l’art de la scène. Pourtant, quand on lui a offert un rôle dans la pièce communautaire, il a hésité. «Je sais qu’est-ce que ça demande comme engagement; il faut apprendre son texte, il faut assister aux répétitions, il faut adapter son horaire». Finalement, il a décidé de se lancer dans cette aventure théâtrale, un choix qui lui a permis de jouer avec un ami de longue date, auteur et animateur, Normand Renaud, qui a aussi participé à l’écriture du texte. «C’est très agréable de collaborer avec lui; on essaie de bien saisir nos personnages, de les rendre aussi vrais qu’on le peut, on travaille ça ensemble, on s’amuse, on s’encourage».
«Devant le jukebox, c’est pratiquement un spectacle de variétés», ajoute-t-il.
«Ça va être toute une surprise pour les gens de voir ça et de pouvoir apprécier cet effort qu’on a mis tous ensemble».

Véronique Champoux (gauche) et Mélanie Rainville (droite)
Vingt ans et ça continue
Pour le comédien Daniel Robillard, qui joue le rôle du jukebox vivant, le théâtre est d’abord un pur plaisir. Le tout a débuté avec la troupe de théâtre amateur la Gang à Popa, qu’il a rejoint il y a près de vingt ans. C’était le coup de foudre. «J’ai été mordu… [je me suis dit] j’aime ça, puis je veux continuer». Ses débuts au TNO datent de la pièce communautaire de la saison 2009-2010, une production de Le Dîner de cons de Francis Veber. Pourquoi continue-t-il après tant d’années? «Personnellement, c’est une forme d’épanouissement que j’aime beaucoup. C’est quelque chose qui me tient à cœur. Et quand on fait le show devant une foule… l’énergie qu’on reçoit… c’est dur à expliquer, mais je l’aime beaucoup». En bref, «jouer c’est le fun», non seulement pour les comédiens, mais aussi pour les spectateurs qui ont la chance de voir les membres de leur communauté sur scène.

Hélène Dallaire
Un medley communautaire
Hélène Dallaire, qui fait la mise-en-scène avec l’assistance de chorégraphe Janie Pinard, elle aussi souligne l’aspect fun : «Il y a huit scènes, il y a cinq entre-scènes écrites par Antoine Côté Legault, il y a quatre chorégraphies de danse, il y a un numéro de clown, puis il y a quatre pièces musicales de live band, donc c’est un medley de toutes sortes de choses». Elle espère que le spectacle, comme toute bonne pièce communautaire, «répond à ce petit désir au fond de certains [spectateurs] qui dit : un jour j’aimerais faire ça».
«Pour les gens de la communauté», ajoute-t-elle, «la pièce communautaire, c’est un show qui fonctionne, toujours il y a du monde dans la salle, parce qu’ils viennent voir leurs amis, ils viennent voir les gens qu’ils connaissent sur scène d’une année à l’autre».
Les sudburois ne vont pas vouloir rater cette production entièrement locale, estime-t-elle. «C’est vraiment un show cette année. Et on a vraiment mis l’accent sur l’aspect communautaire, parce que c’est écrit par des gens de la communauté, on parle des gens de la communauté, c’est les gens de la communauté qui jouent dedans et puis on invite d’autres personnes qui oeuvrent dans la communauté, comme le maire de la ville qui vient danser pour nous… c’est vraiment excitant comme projet».